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La décision surprise de plusieurs pays exportateurs de pétrole, dont l’Algérie, de réduire leur production s’est répercutée sur les cours du brut qui ont fortement bondi ce lundi 3 avril.
Le prix du baril de Brent, référence pour le Sahara blend algérien, a bondi dès les premiers échanges de plus de 8 %.
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Dimanche, six pays de l’Opep, à savoir l’Algérie, l’Arabie saoudite, l’Irak, le Koweït, Oman et les Emirats arabes unis, ont annoncé une réduction de la production de l’ordre d’un million de barils par jour, à partir de mai prochain jusqu’à la fin de l’année.
C’est la plus importante baisse de production depuis celle de 2 millions de barils par jour décidée en octobre dernier par l’Opep+.
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La part dans cette réduction « volontaire » de chacun des six pays sera en fonction de l’importance de sa production. Ce sera 500 000 barils/jour pour l’Arabie saoudite, 211 000 pour l’Irak, 144 000 pour les Emirats, 128 000 pour le Koweit, 48 000 pour l’Algérie et 40 000 pour Oman. La baisse se fera en coordination avec certains membres de l’Opep+, ont en outre précisé les six pays.
L’annonce, complètement inattendue, a pris de court les marchés. Dès les premiers échanges ce lundi en Asie, le Brent est monté à plus de 80 dollars le baril, avant de frôler la barre des 85 dollars, à 84,81 dollars le baril (13h33 heure d’Alger).
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Les cours sont en passe de retrouver leur niveau du 6 mars dernier, date du début d’une chute libre qui a ramené les prix de 86 à 70 dollars en quelques jours. Ni cette chute libre ni la reprise en cours n’ont été prévues par les analystes.
Pétrole : les prix et les prévisions repartent à la hausse
Les inquiétudes ont repris ce lundi concernant l’inflation qui, avant l’annonce surprise des six pays, commençait à donner des signes d’accalmie en Europe et aux Etats-Unis.
Les cours du pétrole auraient dû tourner, en mars, autour de 100 dollars le baril suivant les prévisions faites à l’automne dernier par les cabinets spécialisés après la réduction de 2 millions de barils décidée par l’Opep+.
Ce lundi, les analystes se sont mis de nouveau à relever leurs prévisions. Goldman Sachs par exemple s’attend à un baril entre 90 et 95 dollars d’ici la fin de l’année et entre 95 et 100 dollars en 2024.
Les cours du pétrole pourraient progresser encore plus rapidement vers 100 dollars à cause de la hausse de la demande sur le kérosène induite par la reprise du trafic aérien, estime pour sa part un analyste de la banque suédoise SEB, cité par les médias spécialisés.
La remontée brutale des prix du brut a douché les espoirs d’une baisse rapide de l’inflation.
Néanmoins, une inflation persistante pourrait retarder la reprise, notamment de l’économie chinoise. Ce qui, estiment les analystes, freinera la progression des cours de brut et inversera même la tendance.
Pour l’Algérie, qui tire l’essentiel de ses recettes en devises des exportations de pétrole et du gaz, le niveau actuel des cours demeure loin de celui de l’année 2022, où la moyenne des prix a été de 102 dollars le baril.
La hausse de la l’année passée a permis à la compagnie pétrolière Sonatrach de réaliser 60 milliards de dollars d’exportations de gaz et de pétrole, selon le bilan de la société pour 2022 publié en mars.
En 2021, les exportations s’étaient élevées à 35,4 milliards de dollars, en augmentation de 75 % par rapport à 2020, où Sonatrach avait exporté pour seulement 20,2 milliards de dollars.
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