
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, va-t-il briguer un second mandat lors des présidentielles anticipées du 7 septembre prochain ? La question qui est posée lors de son entrevue avec deux médias algériens, le quotidien El Moudjahid et la chaîne AL24 News qui a été diffusée samedi soir sur la Télévision algérienne.
« Il y a eu des raisons qui ont été avancées, même des étrangers qui se sont intéressés et ont spéculé », a dit d’emblée le président Tebboune, en affirmant que la décision est due à des « raisons purement techniques », sans aucun « impact » sur la « nécessité » et le « déroulement » des élections présidentielles en Algérie.
A lire aussi : ALERTE. Passeports diplomatiques : l’Algérie répond à la France
« Tout le reste, c’est spéculations et philosophie », a-t-il lancé, comme une pique à l’adresse de ceux qui spéculent sur les raisons de cette décision.
Pour le choix de la date du 7 septembre, le président Tebboune a répondu : « Il me paraît que le citoyen sera plus prêt pour donner sa voix. Il serait revenu de congé et tous les gens seraient revenus au pays. Nos citoyens qui résident à l’étranger seraient aussi retournés au travail. C’est le moment propice avec le début de la rentrée sociale pour tenir les élections. Je pense que ça sera positif ».
A lire aussi : Maroc – Algérie : Rima Hassan accuse Israël de souffler sur les braises
Le président Tebboune a ajouté que la « principale raison derrière ce changement, c’est que le mois de décembre n’est pas la vraie période » des élections en Algérie. Dans la foulée, il a rappelé le déroulement de la présidentielle du 12 décembre 2019.
Présidentielles anticipées en Algérie : Tebboune n’a pas encore tranché sur sa candidature
A lire aussi : Défense, pétrole, commerce : les États-Unis misent sur l’Algérie
« Nous savons qu’en 2019, après la démission du défunt président de la République et la désignation du président du Conseil de la Nation (Abdelkader Bensalah) comme intérimaire, il y a eu un report des élections », a rappelé Abdelmadjid Tebboune.
Sous la pression du hirak populaire et de l’armée, le président Abdelaziz Bouteflika a remis sa démission le 2 avril 2019 et a renoncé ainsi à briguer un cinquième mandat présidentiel consécutif le 18 avril de la même année.
Après la démission de Bouteflika, Abdelkader Bensalah, alors président du Conseil de la Nation, a été désigné chef de l’État. Une première date pour la tenue des présidentielles a été fixée au 4 juillet 2019, mais le scrutin a été reporté, toujours sous la pression de la rue.
Une nouvelle date a été fixée pour le 12 décembre 2019 où le président Tebboune a été élu président de la République. Près de cinq ans après, la question de sa candidature pour un second mandat présidentiel se pose.
Elle est revenue au-devant de la scène après la décision d’organiser des présidentielles le 7 septembre prochain. Tebboune va-t-il briguer un second mandat ou non ?
« Vous voulez savoir si je me présenterai ? Alors que je ne vais pas répondre. Avant l’heure, ce n’est pas l’heure », a-t-il dit.
Pour le président Tebboune, le moment n’est pas encore venu pour parler de sa candidature pour un second mandat présidentiel.
« Il y a encore un programme, des visites à effectuer dans les wilayas », a expliqué le président Tebboune qui a annoncé qu’il se rendra à « Khenchela, Tissemsilt et Tizi-Ouzou et probablement Djanet. » « J’ai une grande envie de faire une visite à Constantine », a-t-il ajouté.
SUR LE MÊME SUJET :
Présidentielle anticipée : ce qu’il faut savoir sur les prochaines étapes