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Le recteur de la Grande mosquée de Paris révèle avoir subi une agression islamophobe

Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-Eddine Hafiz révèle avoir fait l'objet d’une agression d’une « violence inouïe » dans un restaurant en France.

Le recteur de la Grande mosquée de Paris révèle avoir subi une agression islamophobe
Lynda Hanna
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP), qui vient publier “Défaire les ombres : islam, république et exigence de vérité”, s’exprime de nouveau sur l’islamophobie en France, et révèle avoir lui-même été agressé par un couple dans un restaurant, avec de « gros mots ».

Dans une interview à Ouest-France, il estime que les chiffres officiels des actes antimusulmans sont en-deçà de la réalité. Une “islamophobie d’atmosphère” sévit dans toute l’Europe depuis notamment le 7 octobre 2023, souligne Chems-Eddine Hafiz. Il fait état aussi d’une “exception” française. 

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Hafiz rappelle qu’en 2024, le ministère de l’Intérieur a répertorié 173 actes antimusulmans en France et deux assassinats ont été commis en avril et mai derniers, ceux du Malien Aboubakar Cissé et du Tunisien Hichem Miraoui. Un groupe terroriste est en outre en instance de jugement pour avoir tenté d’empoisonner de la nourriture halal.  

Un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), dévoilé mercredi dernier, a toutefois conclu que les chiffres officiels sont sous-évalués. Chems-Eddine Hafiz confirme en indiquant que lui-même il a été agressé. “J’ai moi-même été victime d’une agression d’une violence inouïe, par un couple, dans un restaurant. Avec des gros mots, des menaces de mort. J’étais tétanisé”, raconte-t-il. 

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Actes antimusulmans en France : “Placer un mot sur l’infraction”  

Les actes antisémites ont aussi explosé avec 1570 cas en 2024, mais, souligne le recteur, les juifs, du fait que l’antisémitisme agit depuis longtemps dans la société française, “se sont organisés pour réagir”. Ce qui n’est pas le cas des musulmans “qui, eux, n’y sont pas préparés”. 

 Pour lui, “la seule façon de condamner” c’est de signaler et de déposer plainte. “Il faut que l’on sensibilise notre communauté religieuse à porter plainte, sans hésiter et attendre, dès qu’un acte anti-musulman est constaté”, estime-t-il, constant qu’aujourd’hui, “de nombreuses victimes renoncent à se rendre au commissariat, se demandant si leur parole sera bien accueillie ou utile”.  

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Parmi les actions concrètes entreprises, il cite la création de l’association de défense contre les discriminations et les actes anti-musulmans (Addam), avec un formulaire de signalement à disposition des victimes.

Si l’islamophobie sévit dans toute l’Europe, Chems-Eddine Hafiz souligne toutefois une “exception” en France où “on n’arrive pas à placer un mot sur l’infraction”. Pour lui, cela “pose problème” et il faut que “le terme islamophobie soit utilisé”. C’est ce pourquoi il “milite”, dit-il, révélant qu’il a écrit à ce sujet au président français.  

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