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Crise France – Algérie : nouvelles menaces de Bruno Retailleau

Bruno Retailleau annonce de nouvelles mesures contre l’Algérie, et veut « bloquer » la renégociation de l’accord d’association avec l’UE.

Crise France – Algérie : nouvelles menaces de Bruno Retailleau
Hammad Lilia
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Bruno Retailleau refait surface dans la gestion de la crise entre la France et l’Algérie, à quelques jours du premier anniversaire du déclenchement de la crise entre les deux pays. Après une éclipse de quelques semaines et une vague de critiques contre sa méthode, le ministre français de l’Intérieur est reparti à l’offensive ce vendredi en proférant de nouvelles menaces contre l’Algérie.

« Il faut changer de ton, assumer un rapport de force que le pouvoir algérien a lui-même choisi. J’y suis prêt, depuis le début de cette crise », a lancé le premier flic de France dans un entretien au Figaro publié ce vendredi 18 juillet. Il a estimé que le « pouvoir algérien aurait dû avoir un geste humanitaire » en faveur de son ami Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie.

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Toujours sur sa ligne dure, le président de Les Républicains (Droite), dont il est président depuis mai dernier, a évoqué le cas du journaliste français Christophe Gleizesem, condamné à 7 ans de prison pour « apologie du terrorisme » en Algérie, pour accuser l’Algérie d’ « essayer de faire pression sur la France, en incarcérant des innocents ».

 

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Retailleau veut « bloquer » la renégociation de l’accord d’association Algérie – UE

Bruno Retailleau enchaîne en indiquant qu’il rencontrera le président Emmanuel Macron la semaine prochaine pour lui que la « diplomatie des bons sentiments a échoué ».

Le ministre de l’Intérieur a annoncé de nouvelles mesures pour « empêcher la venue, l’établissement ou la circulation en France, des membres de la nomenklatura impliqués dans le dénigrement de la France. »

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Bruno Retailleau a répété qu’il était « très favorable » à la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968. Mais comme cette question ne relève pas de ses prérogatives, mais plutôt de celles du président de la République, il en fait déjà un cheval de bataille pour la présidentielle de 2027. « S’ils ne sont pas dénoncés avant la fin de ce quinquennat, il faudra le faire après la prochaine présidentielle », a-t-il dit.

En attendant cette échéance, le ministre de l’Intérieur veut agir au niveau européen contre l’Algérie. Pour lui, « il y a une mesure urgente : bloquer au niveau européen la négociation en cours sur l’accord d’association ».

« L’Algérie y gagne beaucoup plus que l’Europe, avec des tarifs douaniers préférentiels », a-t-il estimé, dans un contexte marqué par le durcissement du bras de fer entre Bruxelles et Alger sur le commerce et l’accord d’association. Mercredi, l’Union européenne a annoncé le lancement d’une procédure d’arbitrage contre les « restrictions sur le commerce et l’investissement de l’Algérie ». Jeudi, l’Algérie a répondu en dénonçant une « décision unilatérale » de la part de l’UE, et en appelant à une réunion urgente du Conseil d’association.

La crise entre la France et l’Algérie va bientôt boucler sa première année. Elle a été déclenchée fin juillet 2024 après la décision du président Macron de reconnaître la marocanité du Sahara occidental.

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