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Crimes d’Israël à Gaza : un historien français fait le parallèle avec l’Algérie

L’historien français Fabrice Riceputi fait le parallèle entre ce qui fait Israël aujourd’hui à Gaza et ce que la France a fait en Algérie pendant la colonisation.

Crimes d’Israël à Gaza : un historien français fait le parallèle avec l’Algérie
Par Oleksii / Adobe Stock
Hammad Lilia
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Le colonialisme est le même, partout et de tout temps, et ne fait que recycler ses méthodes en les enrobant d’euphémismes adaptés. C’est ce qu’explique l’historien français Fabrice Riceputi quand il évoque, dans un article publié dans le journal libanais Orient XXI, les méthodes du colonialisme français hier en Algérie et celles d’Israël aujourd’hui à Gaza.

Dans les guerres de Gaza et d’Algérie, Fabrice Riceputi relève beaucoup de similitudes. Dans les deux cas, le colonisateur agit au nom de la même prétendue “lutte contre le terrorisme” et avec le même fantasme de contrôler les corps et les âmes des colonisés. “Depuis le 7 octobre, par bien des aspects, les réactions d’Israël à l’attaque du Hamas ont été du même ordre que celles de la France en Algérie”, écrit l’historien, citant les massacres, à responsabilité collective, la non distinction entre civils et combattants, l’usage d’armes interdites, les disparitions forcées, les tortures et la “déshumanisation systémique des colonisés”. 

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 À la différence près, souligne-t-il, que la France était à l’époque sous la surveillance de la communauté internationale et de son opinion publique, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui d’Israël.

 

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“Des euphémismes pour désigner des camps de concentration”, en Algérie comme à Gaza 

 

L’historien réagit au projet annoncé de regrouper les populations de Gaza dans des “camps humanitaires”. Les Israéliens veulent créer des zones de transit humanitaire (ZTH). “Les historiens connaissent bien ces euphémismes employés pour désigner des camps de concentration”, écrit Fabrice Riceputi. Pendant la guerre d’Algérie, ils étaient appelés “centres de tri et de transit”, “centres d’hébergement” ou “centres de regroupement”. 

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Cette méthode a été utilisée à large échelle par l’armée française pour tenter d’isoler la population des maquisards de l’Armée de libération nationale (ALN). A l’indépendance, un quart de la population algérienne se trouvait enfermée dans ces centres, souvent depuis des années. Des centaines de milliers de villageois ont ainsi été regroupés dans des milliers de camps, dans des conditions inhumaines. Les centres étaient surpeuplés, entourés de barbelés et gardés par les militaires. 

Des milliers d’Algériens y sont morts de maladies et de malnutrition. Les autorités coloniales avaient un double objectif : empêcher la population d’aider les combattants et tenter en même temps de la retourner contre le FLN. Néanmoins, “l’échec complet de cette politique de ‘rééducation’ des colonisés est amplement documenté”, écrit l’historien français. 

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