
Versée chaque mois à des primo-demandeurs d’emploi, l’allocation chômage a fini par faire réagir l’ancien sénateur Abdelouahab Benzaim, qui propose de l’adapter aux réalités économiques du pays.
L’ancien parlementaire FLN propose de conditionner cette allocation à une tâche qui sera confiée aux bénéficiaires, a-t-il écrit ce 14 septembre 2025 dans un post sur sa page Facebook.
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« Il y a des universitaires et des bénéficiaires de l’allocation chômage qui cherchent du travail, ce que je propose c’est de transformer cette allocation en prime de stage temporaire », lit-on sur la publication de l’ex-sénateur.
Augmenter le montant et faire travailler les bénéficiaires
Benzaim explique que cette démarche va permettre aux chômeurs « d’effectuer des stages et de travailler dans les secteurs public et privé à raison de 5 heures par jour avec une rémunération de 20.000 DZD au lieu de 15.000 DZD ».
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L’intérêt de cette démarche réside notamment, selon Benzaim, dans le fait qu’elle offrirait à l’intéressé l’occasion « d’acquérir de nouvelles expériences », « de participer aux concours de recrutement » et ainsi « accéder aux postes de travail officiels qui seront proposés dans l’avenir ».
L’ex-sénateur rappelle que plus de 2 millions primo-demandeurs d’emplois bénéficient de l’allocation chômage en Algérie et que l’inclusion de cette catégorie de la société dans les différents secteurs économiques, qui souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre, va « apporter une énergie nouvelle et considérable ».
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Transformer les chômeurs en « plus-value » pour l’économie
Contacté par TSA, M. Benzaim explique que sa proposition vise d’abord à pallier la pénurie de main-d’œuvre dans les différents secteurs, mais aussi « à faire travailler ceux qui sont payés tout en étant assis à ne rien faire ».
Cette démarche, qui vise à obliger les primo-demandeurs d’emploi à travailler 5 heures par jour pour 20.000 DZD, a aussi comme objectif « d’éloigner les fraudeurs qui ne pourront plus bénéficier de l’allocation à cause de l’obligation de pointage ».
« C’est comme cela qu’on apprendra aux primo-demandeurs d’emplois à travailler. Ils vont avoir de l’expérience, participer aux concours, et ils pourront être embauchés par les entreprises privées ou publiques. Ils apporteront ainsi une plus-value pour le pays », soutient le sénateur.