Amine Ait
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Sous OQTF en France, un travailleur algérien a sauvé la vie d’un nonagénaire d’une attaque d’un chien en France. Son geste lui a valu la levée de son obligation de quitter le territoire français.
Il s’appelle Abdelkader Hamcherif et il a 37 ans. Ce travailleur algérien, marié et père de trois enfants de 5 et 8 ans, habite dans le Val-d’Oise, dans la région parisienne, et travaille dans un chantier d’installation de la fibre optique comme technicien à Tréméoc, en Bretagne.
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Le 17 septembre dernier, ce sans-papiers algérien passe comme d’habitude avec son camion dans un des quartiers de la ville, mais assiste cette fois-ci à une scène effrayante : un nonagénaire qui se fait attaquer par un gros malinois.
Il fait face à un chien qui attaquait un vieil homme
Il s’agit d’un vieil homme que le sans-papiers a pris l’habitude de croiser dans le quartier. « Comme à chaque fois, il me salue », raconte le travailleur algérien, soulignant que quand « il a relevé la tête, il a vu un malinois, balèze, qui se jette sur la main gauche du vieil homme ».
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Ce ressortissant algérien prend alors son courage à deux mains et part à la rescousse du nonagénaire assailli. Il « cherche d’abord quelque chose pour éloigner le chien » et puis traverse la rue avec un crochet en main et menace le chien avec.
Le canidé lâche alors la main du vieux monsieur, mais revient pour le mordre à sa jambe. Abdelkader ne lâche pas l’affaire et s’interpose entre le malinois et sa victime : il avance et prend la main du nonagénaire. Le chien fait demi-tour et s’en fuit.
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Le sans-papier algérien transporte alors le vieil homme jusqu’à son camion et panse la blessure avec du papier essuie-tout. « On voyait les os de la main, il y avait du sang partout », décrit-il.
« J’ai fait ça par humanité »
Les secours, qui ont transporté le nonagénaire à l’hôpital, arrivent enfin, et avec eux la gendarmerie, qui a embarqué le sans-papier algérien qui n’a pas pu justifier la légalité de son séjour en France. Il passe la nuit du mercredi au jeudi à la brigade.
En effet, Abdelkader était sous le coup d’une OQTF et d’une IRTF émises par la préfecture le 25 mars 2025, ce qui l’obligeait à quitter le territoire français et ne pas y revenir avant trois ans. Il risquait donc l’expulsion.
Mais tout finit bien pour ce ressortissant algérien. « Le matin, ils m’ont dit que je pouvais partir : la préfecture a levé mon OQTF, car j’ai sauvé une vie », a-t-il dévoilé à Ouest France. Pour son avocate, il s’agit là d’une « décision très humaine » de la part du service de l’État.
Abdelkader reste quant à lui très humble par rapport à son geste héroïque. Il explique qu’il a fait face au chien « par humanité » pour sauver le nonagénaire. « Si ça arrivait à mon grand-père, j’aimerais que quelqu’un fasse la même chose », a-t-il conclu.
