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Tony Blair, Naguib Sawiris… : ce que Trump réserve à Gaza

Le plan de paix du président américain Donald Trump ne réserve aucune place aux Palestiniens dans la prise de décision. Tout sera confié aux étrangers.

Tony Blair, Naguib Sawiris… : ce que Trump réserve à Gaza
L'instance prévue dans le plan de Trump est baptisée Gaza international transitional authority / Source : Facebook / Donald J. Trump pour TSA
Rafik Tadjer
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Le plan de paix au Moyen-Orient en 20 points, présenté le 29 septembre par le président américain Donald Trump, prévoit, entre autres, la création d’une administration internationale provisoire pour la bande de Gaza.

Les détails de cette administration viennent d’être divulgués. Le journaliste français du Figaro Georges Malbrunot a publié les grandes lignes du plan qui s’apparente à un « contrôle étranger absolu » sur l’enclave palestinienne.

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Les Palestiniens marginalisés

Les institutions palestiniennes sont totalement marginalisées, les symboles palestiniens exclus, la reconstruction de Gaza est privatisée au profit d’acteurs étrangers, la sécurité est confiée également à des acteurs étrangers et aucune échéance électorale n’est prévue, constate le journaliste.

L’instance prévue dans le plan de Trump est baptisée Gaza international transitional authority (Autorité internationale de transition pour Gaza, GITA). Elle gouvernera le minuscule territoire palestinien pendant une phase de transition de 3 à 5 ans.

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Selon Malbrunot, le plan a été élaboré par une équipe liée au bureau de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et à des cercles américano-israéliens proches de l’administration Trump.

L’autorité internationale sera composée d’un conseil d’administration international de 7 à 10 membres, notamment des hommes d’affaires, des diplomates et des experts économiques.

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C’est ce conseil, dont le siège provisoire sera à El Arich (Égypte) ou au Qatar, qui prendra toutes les décisions en matière de politique, de sécurité et d’économie.

Le plan prévoit aussi des directeurs palestiniens « neutres », sélectionnés parmi des personnalités non-partisanes pour gérer la santé, l’éducation et les municipalités, sous la supervision directe du conseil international qui les soumettra à des audits réguliers.

Enfin, un conseil consultatif local composé de figures palestiniennes, mais avec un rôle purement consultatif.

Tony Blair à la tête de l’autorité de gestion de Gaza

Le conseil d’administration international sera dirigé par Tony Blair avec le titre de coordinateur général ou de président exécutif. Parmi les autres noms proposés pour sa composition, figurent la diplomate néerlandaise Sigrid Kaag, l’homme d’affaires américain Marc Rowan, l’investisseur égyptien Naguib Sawiris et l’Israélo-Américain Aryeh Lightstone, de l’institut des Accords d’Abraham pour la paix.

Il est prévu, en outre, la création au sein de ce même conseil d’administration d’un fonds international d’investissement dirigé par les hommes d’affaires cités et financé par des dons des pays du Golfe, des investissements occidentaux et des prêts garantis.

Les projets de reconstruction de Gaza seront menés selon un modèle commercial lucratif où les entreprises partagent les bénéfices.

Pour ce qui est de la sécurité, il est prévu la mise en place d’une force de sécurité multinationale sous l’égide de l’ONU ou une coalition dirigée par les États-Unis.

Toute faction armée palestinienne sera interdite à Gaza durant la période de transition et les forces de sécurité palestiniennes seront réorganisées sous supervision internationale.

La mise en place de la nouvelle autorité se fera sur plusieurs étapes. D’abord, une étape de préparation de 3 mois, pour l’établissement de la GITA et le choix de ses membres, ensuite un déploiement initial de 6 mois, la phase de reconstruction (2 à 3 ans), et enfin le transfert progressif du pouvoir à une autorité palestinienne « modifiée », après cinq ans.

Pendant cette période, les Palestiniens seront totalement exclus de la gestion effective de Gaza puisque l’autorité internationale exercera les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et aura la prérogative de nommer les juges, les ministres et les responsables de la sécurité.

Surtout, aucune entité palestinienne ne peut annuler les décisions de cette autorité internationale.

Lien permanent : https://tsadz.co/sxcrj

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