
La répartition du budget de l’État dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 fait ressortir cinq ministères avec les plus fortes dotations budgétaires.
Suivant le texte, les demandes budgétaires exprimées par les ministères et les institutions s’élèvent à 21.124 milliards de dinars en autorisations d’engagement (AE) et à 21.219 milliards en crédits de paiement (CP).
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Comparativement aux plafonds prévisionnels de la Loi de finances 2025, les demandes sont en hausse de 23,9 % pour les autorisations d’engagement et de 18,2 % les crédits de paiement.
Le taux de couverture des demandes en AE s’élève à 80 % et celui des CP à 83 %. En effet, le PLF 2026 propose, au titre de l’exercice 2026, des crédits s’élevant à 16.861 milliards de dinars en AE et 17.636 milliards en crédits de paiement.
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1- Défense : un budget de 25,4 milliards de dollars
S’agissant de la répartition des crédits par ministère, le plus gros budget est affecté au ministère de la Défense nationale (MDN), avec 3 305 milliards de dinars en autorisations d’engagement, soit 25,4 milliards de dollars. En crédits de paiement, le MDN obtient 3.205 milliards de dinars.
Ce fort budget s’explique par le besoin du renforcement des capacités de défense de l’ANP, dans une conjoncture de fortes tensions internationales, y compris dans l’entourage immédiat de l’Algérie.
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Les crédits au titre des autorisations d’engagement du MDN sont répartis entre la défense nationale (908 milliards de dinars), la logistique et le soutien multiforme (861 milliards) et l’administration générale (1.736 milliards). En crédits de paiement, la part de ces trois segments est de 608 milliards, 861 milliards et 1.736 milliards de dinars, respectivement.
2- Finances : un budget de 22 milliards de dollars
Le deuxième ministère avec le plus fort budget est celui des Finances avec 3.392 et 3.384 milliards de dinars (22,4 et 22,3 milliards de dollars) en autorisations d’engagement et crédits de paiement.
Le gros de ce budget va aux crédits non assignés (2.121 milliards DZD en AE) et le reste est réparti entre les directions du Trésor et la gestion comptable, des Impôts, du Budget, des Domaines, des Douanes, l’Inspection des finances et l’administration générale.
3-Éducation nationale : 13 milliards de dollars
Le secteur de l’éducation demeure aussi une priorité de l’État, comme en témoigne le budget qui lui est affecté dans le PLF 2026. La part du ministère de l’Éducation nationale s’élève à 1.792 milliards de dinars (13,7 milliards de dollars) en autorisations d’engagement et 1.851 milliards de dinars en crédits de paiement.
Sur ce total, 1.548 milliards de dinars (AE) sont affectés à l’administration générale, 219 milliards à l’enseignement, 22 milliards DA à la vie scolaire et transferts sociaux et 2 milliards de dinars à la formation.
4-Intérieur et Transports : près de 10 milliards de dollars
Le super ministère de l’Intérieur et des Transports est le quatrième gros budget avec 1 481 milliards de dinars (9,8 milliards de dollars) en autorisations d’engagement et 1.535 milliards en crédits de paiement. Une grande part de ces crédits (659 milliards de dinars en AE) va au soutien aux collectivités locales, 508 milliards de dinars à la Sûreté nationale, 110 milliards à la Protection civile et 77 milliards aux transports.
Le reste est réparti entre l’administration générale, les transmissions nationales et les libertés publiques et circulation des personnes et des biens.
5-Santé : près de cinq milliards de dollars
L’autre gros budget du PLF 2026, le cinquième, c’est le ministère de la Santé avec 1038 milliards de dinars (6,8 milliards de dollars) en AE et 1048 milliards en CP. L’administration générale obtient en AE 724 milliards de dinars, l’administration des soins 390 milliards et la formation dans le domaine de la santé 14 milliards.
À noter aussi que 107 milliards de dinars (710 millions de dollars) en AE sont affectés à la présidence de la République, dont 95 milliards pour l’administration générale, 9,7 milliards à l’activité du président de la République, 1,3 milliard pour la coordination de l’activité juridique et gouvernementale, 1,2 milliard pour la médiation de la République et 258 millions de dinars consacrés à la promotion de la langue amazighe.
Le Premier ministère se voit, lui, affecter, 149 milliards de dinars (1,15 milliard de dollars) en autorisations d’engagement, répartis entre l’activité du Premier ministre (146 milliards Da) et la Fonction publique et réforme administrative (2,3 milliards Da).