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Mondial 2026 : pourquoi les Algériens n’ont pas célébré la qualif’

L’Algérie est qualifiée pour le Mondial 2026. Un événement qui n’a pas été fêté dans la rue par ses supporters. Que s’est-il passé ?

Mondial 2026 : pourquoi les Algériens n’ont pas célébré la qualif’
Mondial 2026 : où sont passés les supporters algériens. | (crédits : capture d’écran Youtube)
Rafik Tadjer
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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À une autre époque, les rues d’Alger auraient explosé de joie. Jeudi 9 octobre, l’équipe d’Algérie de football a arraché sa qualification au mondial 2026 après sa victoire face à la Somalie à Oran (3-0).

C’est seulement la cinquième qualification de l’Algérie à la plus prestigieuse compétition mondiale. Curieusement, l’événement est presque passé inaperçu.

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Absence de marées humaines dans les rues

Du moins, la victoire n’a pas été suivie des habituelles marées humaines qui ont submergé les villes du pays à chacune des quatre précédentes qualifications, en 1982, 1986, 2010 et 2014.

Les Algériens ont particulièrement en mémoire la qualification pour le mondial 2010 en novembre 2009 face à l’Egypte et même les scènes de liesse populaire qui ont suivi la victoire en coupe d’Afrique des nations en 2019. 

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L’indifférence qui a accompagné le billet arraché pour le mondial nord-américain suscite interrogations et incompréhension. Les spéculations vont bon train.

Sur les réseaux sociaux, le fait est évidemment largement commenté et beaucoup tentent une explication à ce subit “désintérêt” pour une qualification en coupe du monde qui n’arrive pas tous les quatre ans pour l’Algérie. 

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Beaucoup estiment que si les Algériens n’ont pas laissé éclater leur joie, c’est parce que, contrairement aux précédentes, cette qualification est dépourvue de suspense.

Versée dans un groupe composé de la Guinée, du Mozambique, de l’Ouganda, du Botswana et de la Somalie, soit aucune grosse cylindrée africaine, l’Algérie était presque sûre de se qualifier avant même le début de la campagne.

Et puis, la qualification au Mondial ne peut avoir la même saveur que lorsque toute l’Afrique se disputait deux ou trois places, et même cinq. Avec le passage de la coupe du monde à 48 nations, l’Afrique dispose de neuf places, et peut-être même 10 si son représentant gagne le barrage intercontinental. 

Mathématiquement, il était plus difficile de se qualifier pour une Coupe d’Afrique des nations à huit équipes dans les années 1980 et 1990 qu’en coupe du monde aujourd’hui. 

La liesse exprime avant tout le soulagement  

Mais le mondial reste le mondial et certains ne se contentent pas de cette explication et cherchent d’autres motifs au peu de joie exprimée par les Algériens. Certains internautes estiment que les Algériens n’ont pas la tête à la fête à cause de ce qui se passe à Gaza, d’autres avancent des causes sociales.

D’autres évoquent le traumatisme, qui ne se serait pas encore estompé, de l’élimination dramatique du mondial 2022 face au Cameroun. Il y en même qui pensent que le public n’a pas pardonné le limogeage de Djamel Belmadi, sélectionneur entre 2018 et 2024 et vainqueur de la CAN 2019.

Ces deux explications sont évidemment contradictoires. Belmadi était sur le banc des Verts lors de la défaite face au Cameroun et est parti sous la pression du public après la débâcle de la CAN de Côte d’Ivoire en janvier 2024, la deuxième de suite. 

Plus rationnel, le journaliste algérien de beIN SPORTS, Hafid Derradji, insinue que la concurrence étant faible, le public attendait peut-être que les Verts se qualifient en présentant un visage rassurant pour le mondial.

 Les supporters veulent-ils plus que la qualif’ ?

“Il est vrai que la qualification de l’équipe nationale algérienne était presque certaine, mais la réticence des Algériens à célébrer la victoire sur la Somalie après le match soulève plus d’une question, et invite à réfléchir à un paradoxe frappant : la passion du football n’a pas diminué chez les supporters, mais le sentiment de joie collective a disparu, comme si les supporters attendaient quelque chose de plus profond qu’une victoire mathématique pour se sentir vraiment heureux et joyeux”, a écrit Derradji sur les réseaux sociaux.

Il est vrai que dans ces éliminatoires, l’équipe nationale a parfois peiné pour battre des adversaires au niveau bien en-deçà de ce qui les attend au mondial, montrant en plus des lacunes inquiétantes dans certains compartiments. 

Néanmoins, et au-delà de toutes ces supputations, il reste un fait indéniable : l’équipe d’Algérie est tombée dans un groupe où aucune équipe ne pouvait lui disputer le billet qualificatif. Et autant qu’on sache, les victoires célébrées dans la liesse sont celles arrachées de haute lutte et au bout d’un suspense intenable. L’explosion de joie exprime avant tout le soulagement.

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