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L’Algérie se prépare à taxer les véhicules roulant au GPL

L’Algérie cherche à réduire sa consommation de gaz et envisage de taxer les véhicules qui roulent au GPL, un carburant propre et bon marché.

L’Algérie se prépare à taxer les véhicules roulant au GPL
L’Algérie se prépare à taxer les véhicules roulant au GPL / Par engin akyurt sur Unsplash
Ali Idir
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Jusque-là exonérés, les véhicules roulant au gaz de pétrole liquéfié (GPL) pourraient être soumis à la vignette automobile annuelle, à l’instar des autres types de véhicules, dès janvier 2026.

La mesure, contenue dans le Projet de loi de finances 2026 (PLF 2026), entre dans le cadre des efforts du pays pour contrôler la consommation intérieure de gaz qui impacte directement les volumes exportés.

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Le projet de Loi de finances pour 2026 propose la levée de l’exonération des véhicules GPL de la vignette automobile.

Seuls deux types de motorisations seront désormais exonérés : les véhicules électriques ou hybrides et ceux équipés d’une carburation au gaz naturel carburant (GNC). À la différence du GPL, le GNC est un carburant utilisé plus pour les véhicules commerciaux et de transports en commun en raison de son utilisation plus écologique.

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Le gouvernement entend concilier l’impératif de réduire l’empreinte carbone et celui de rationaliser la consommation de gaz, une ressource qui assure au pays une partie importante de ses revenus.

Ainsi la réintroduction de la vignette automobile sur les véhicules GPL/C (gaz de pétrole liquéfié carburant), vise à rationaliser l’utilisation de ce carburant, tandis que l’exonération des véhicules électriques et hybrides de la vignette est destinée à encourager l’acquisition de ce type de véhicules, explique le gouvernement dans l’exposé des motifs.

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Le GPL en Algérie ne coûte pas cher, 9 dinars le litre, soit nettement moins que l’essence, vendu à la pompe pour 45,62 DA/L.

L’écart entre les deux carburants est de 36,62 dinars par litre. Le GPL était jusque-là encouragé car il est moins polluant que l’essence et le gasoil.

Mais son faible coût, conjugué aux augmentations des autres types de carburant entre 2016 et 2020, a fait exploser la consommation de GPL : 1,7 millions de tonnes en 2023.

“La consommation de GPL impacte les quantités destinées à l’export”

L’accessibilité de ce type de carburant a poussé les automobilistes à s’y orienter de plus en plus “ce qui a encouragé l’option de conversion d’un bon nombre de véhicules au GPL/C”, lit-on dans les explications du gouvernement.

Or, un tel volume de consommation impacte les capacités d’exportation du pays. “La production du GPL étant étroitement liée à l’activité pétrolière et gazière, au niveau des champs de production et des raffineries, la consommation nationale du GPL impacte grandement les quantités destinées à l’export”, indique-t-on.

Ceci, dans la mesure où la priorité a toujours été accordée à la satisfaction de la demande du marché local en GPL “comme carburant propre et à faible émission de carbone et de particules, contribuant en parallèle à la réduction des quantités d’essence importées”.

L’Algérie comptait 850.000 véhicules roulant au GPL jusqu’à début 2023 sur un parc automobile de plus de six millions d’automobiles.

Dans le double objectif de préserver ses ressources en gaz et de s’inscrire dans la dynamique mondiale de transition énergétique, l’Algérie opte pour l’encouragement de la mobilité électrique.

Un programme d’acquisition, d’installation et d’exploitation de bornes de recharge pour véhicules électriques a été mis en œuvre. Mille bornes de recharge ultra-rapides ont été installées au niveau des stations de services situées sur les grands axes routiers et dans les agglomérations.

L’Algérie compte aussi encourager l’installation de chauffe-eau solaire. Elle compte importer 100.000 unités d’ici 2035 et les taxer à seulement 15 % à l’importation.

L’Algérie produit actuellement environ 130 milliards de mètres cubes de gaz, dont environ 50 milliards sont destinés à une consommation intérieure sans cesse grandissante, notamment pour la production d’électricité, le chauffage domestique et l’Industrie.

En décembre 2022, et alors que la production de gaz de l’Algérie était d’un peu plus de 100 milliards de mètres cubes, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait exprimé le souhait de doubler ce volume et de dégager la moitié pour l’exportation.

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