L’Algérie a réitéré son rejet du concept de "tables rondes" et a appelé de nouveau à des pourparlers directs entre le Maroc et le front Polisario sur le conflit du Sahara occidental.
La position de l’Algérie a été réaffirmée par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf dans un discours prononcé lundi 30 septembre devant l’Assemblée générale des Nations-Unies.
L’appel de Attaf vient en réponse à son homologue marocain Nasser Bourita qui, la veille, avait déterré l’idée d’organiser des "tables rondes" avec la participation de l’Algérie.
Le Maroc campe sur ses positions
Au cours d’une rencontre dimanche 29 septembre à New-York en marge de l’AG de l’ONU, avec Staffan De Mistura, envoyé personnel du SG Antonio Guterres, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé ce qu’il a appelé "les fondamentaux" de la position de son pays au sujet du conflit :
– "L’autonomie sous souveraineté marocaine comme seule et unique solution"
– L’organisation de "tables rondes avec la participation de toutes les parties, notamment l’Algérie, comme seul cadre de ce processus".
N’étant pas partie dans ce conflit bilatéral qui oppose le Maroc et le front Polisario, l’Algérie a toujours rejeté ce concept de "tables rondes". Un rejet réitéré lundi 30 septembre par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf.
« Tables rondes » sur le Sahara occidental : l’Algérie ignore l’appel du Maroc
À l’ONU, l’Algérie a réitéré sa position sur le conflit au Sahara occidental
– Liquider définitivement le colonialisme en Afrique
– Référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui
– Pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario
– Soutien aux efforts de l’ONU et de l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental
"L’Algérie aspire à la liquidation définitive du colonialisme en Afrique en refermant la dernière page qui, malheureusement, se présente toujours devant nous sur la terre du Sahara occidental", a d’abord dit le ministre algérien devant l’AG de l’ONU, avant de lancer un appel à des pourparlers directs.
"Nous appuyons pleinement le secrétaire général des Nations-Unies et son envoyé personnel dans leurs efforts visant à permettre aux deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le front Polisario, de reprendre le processus des pourparlers directs avec l’objectif de parvenir à une solution politique qui garantisse au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination", a ajouté Ahmed Attaf.
Le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé la position de l’Algérie sur cette question de décolonisation et signifié à la partie marocaine que ses tentatives d’imposer "le fait accompli colonial« par le »gain de temps« et les »manœuvres", resteront vaines.
"À ceux qui misent sur l’imposition du fait accompli colonial par le gain du temps, la falsification des données irréfutables et l’intensification des manœuvres vaines pour détourner les regards sur ce qui est constant et évident, nous réaffirmons que le phénomène du colonialisme est condamné à disparaître tôt ou tard et que les droits légitimes du peuple sahraoui trouveront tôt ou tard la voie de leur concrétisation", a réaffirmé le ministre algérien des Affaires étrangères.
