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Abdelaziz Rahabi détaille l’initiative politique globale

Abdelaziz Rahabi détaille l’initiative politique globale

Abdelaziz Rahabi coordonne une initiative politique globale, qui sera présentée lors du Forum du dialogue national, prévu le 6 juillet prochain à Alger.

« Notre initiative n’est pas celle de partis ou de pôles. De nombreux partis, représentants de la société, syndicats et élites ont apporté leur contribution à cette initiative globale. Elle est bâtie sur l’idée d’aller aux élections présidentielles après une période définie et après un accord politique global sur les mécanismes à adopter et sur l’instance qui organise et suit les élections. Pas d’élections avant cet accord », a annoncé M. Rahabi, en marge de la rencontre des Forces de l’alternative démocratique qui s’est tenue, ce mercredi 26 juin, au siège du RCD, à Alger.

Abdelaziz Rahabi a expliqué avoir proposé cette initiative au FFS depuis plus de deux semaines et précisé qu’il s’agissait d’une initiative médiane entre « ceux qui veulent une période de transition constituante, ceux qui veulent une période de transition et ceux qui sont favorables à un rapide retour au processus électoral ».

« Je suis venu assister à cette rencontre sur cette base, exposer ma vision de la stratégie de sortie de crise. Nous ne sommes pas responsables de la crise, mais nous sommes responsables de la sortie de la crise. Il s’agit de jeter les ponts entre les différentes propositions et visions pour aboutir à une initiative politique nationale consensuelle. Cela est-il possible ? Il faut qu’on fournisse des efforts pour y arriver. Nous allons proposer de parler de cela au pouvoir . Il s’agit également de converger sur la façon de sortir de la crise. Faut-il organiser les élections ? Dans quelles conditions ? Quelles sont les garanties à avoir avant d’organiser les élections ? Quelles sont les mesures d’apaisement et de confiance qui doivent être mises avant ces élections ? Nous essayons de le faire avec tout le monde, sans exclure personne. Nous sommes dans une démarche inclusive », a-t-il développé.

« Nous sommes contre toutes formes de limitation des libertés »

L’ancien ministre a précisé que parmi les mesures d’apaisement à prendre figure la levée de toutes les pressions sur l’action politique et partisane.

« La télévision publique résiste à l’idée du changement. Nous sommes contre toutes formes de limitation des libertés individuelles et collectives. Je pense que c’est le sens même de la Révolution citoyenne que nous sommes en train de vivre. Un débat doit être ouvert à toutes les sensibilités politiques. L’initiative dans laquelle je suis engagée a une proposition pratique à faire au pouvoir. Il s’agit de désigner une instance indépendante de l’administration et de la justice pour organiser librement les élections. Nous allons présenter cette initiative le 6 juillet prochain. Nous avons engagé les procédures pour trouver une salle qui peut contenir beaucoup de monde. Lors de cette rencontre, la société civile sera fortement représentée, plus que les partis et forces politiques. Aujourd’hui, la société civile est une réalité politique dont une partie est l’émanation du hirak », a souligné Abdelaziz Rahabi.

Il a évoqué la présence d’une cinquantaine d’associations et d ‘une quinzaine de partis à cette réunion. « Mais, nous ne sommes pas dans les statistiques. Nous sommes dans la qualité et dans la démarche. Nous avons demandé à ceux qui veulent s’associer à nous de participer dans tout le processus de préparation du Forum (du 6 juillet). Ils sont là dans les groupes et les commissions préparatoires. Ils participent à la rédaction des documents, à l’organisation et à la formulation des propositions. Ils ne sont pas des invités, mais des partenaires. Nous voulons véritablement que cette rencontre soit convergente », a-t-il soutenu.

Des partis, des personnalités, des associations, des universitaires, des syndicats, des organisations professionnelles et des acteurs médiatiques ont été sollicités, selon lui, à apporter leur contribution aux fins de « formuler avec force » une idée nationale qui « prépare et institue la sortie de la crise politique ».

« Il s’agit de faire un autre discours, mais de présenter des mécanismes. Le pouvoir veut le dialogue. Nous sommes prêts à ce dialogue avec nos propositions », a-t-il noté.

La sortie de la crise politique passe-t-elle par un dialogue direct avec l’institution militaire ? « Nous traitons avec l’État algérien, pas avec l’armée comme institution. L’initiative sur laquelle je travaille est destinée au pouvoir algérien, au chef de l’État par intérim », a répondu Abdelaziz Rahabi.

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