L’ancien chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah est mort dans la nuit de mardi 21 à mercredi 22 septembre à l’âge de 80 ans, des suites d’une longue maladie, ont annoncé la présidence de la République et le Conseil de la nation ce mercredi matin.
C’est en sa qualité de président du Conseil de la nation que Bensalah avait assuré l’intérim de la présidence de la République suite à la démission de Abdelaziz Bouteflika le 2 avril 2019, conformément à la Constitution.
Il est resté en poste jusqu’à la prestation de serment du président Abdelmadjid Tebboune, le 19 décembre de la même année. Bien que la loi fondamentale fixait la période d’intérim à 90 jours au maximum, Abdelkader Bensalah l’a assuré pendant 8 mois à cause de l’échec des autorités à organiser l’élection présidentielle le 4 juillet, à cause de son rejet par le Hirak.
L’un des motifs du rejet du scrutin était son organisation par des personnages clés de l’ancien régime qui étaient toujours aux affaires, ou les fameux « trois B », Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bedoui et le président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaïz.
Né en 1941 à Fellaoucène, près de Tlemcen, Bensalah a commencé comme journaliste, avant de faire un passage dans la diplomatie. Il a été notamment ambassadeur en Arabie saoudite entre 1989 et 1993. Mais c’est au Parlement qu’il a fait l’essentiel de sa carrière. Elu député en 1977, il a aussi présidé le Conseil national de transition (CNT, parlement non élu) entre 1994 et 1997.
La même année, il est élu de nouveau député sur une liste du RND et devient président de l’Assemblée populaire nationale (APN). En 2002, il devient sénateur dans le tiers présidentiel, puis président du Conseil de la nation. En 2020, après la fin de son intérim comme chef de l’Etat, il a demandé à être déchargé de sa fonction de président du Sénat, pour des raisons de santé.
Durant les 8 mois et 10 jours qu’il a passés à la tête de l’Etat, il paraissait affaibli à chacune de ses sorties publiques. Il était atteint d’un cancer. Il décède quatre jours seulement après l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, mort le 17 septembre à 84 ans.
