search-form-close
Abdelmadjid Tebboune : les raisons d’une candidature

Abdelmadjid Tebboune : les raisons d’une candidature

Tebboune Via - Facebook officiel de la présidence.
Abdelmadjid Tebboune

Au lendemain de sa visite, qualifiée de « réussie » à Tizi-Ouzou, Abdelmadjid Tebboune a annoncé officiellement jeudi 11 juillet sa candidature à la  présidentielle anticipée du 7 septembre prochain.

Cette candidature, prévisible, se décline comme une volonté du président de la République de « parachever ce qui a été initié déjà » et « aux efforts pour mener l’Algérie à bon port ». 

Lors de son entrevue médiatique diffusée jeudi soir avec un représentant de la Télévision algérienne, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que sa volonté de briguer un second mandat vient en réponse aux sollicitations de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse en citant notamment le FLN, le RND, le mouvement El Bina et Al Mostaqbel. 

Candidat de la « jeunesse » en 2019, rappelle-t-il, Abdelmadjid Tebboune croit dur comme fer que son bilan dont il a évoqué de nombreux aspects et qu’il détaillera prochainement, plaident pour la continuité.

« Certes, je ne vais pas exagérer, mais il y a de la réussite même si elle est partielle. Chaque citoyen reconnait où nous étions et ce que nous sommes devenus. Il y’a même la reconnaissance des institutions internationales comme le FMI et la banque mondiale. On a franchi des étapes et remis le pays sur les rails en réponse aux besoins de la population et pour faire de l’Algérie une puissance économique », a-t-il justifié.

« Tous les indices le montrent et tout ce qu’on a fait, c’est la base. J’ai promis que d’ici fin 2027, le PIB atteindra 400 milliards dollars par an et cela sous le contrôle de la banque mondiale, le FMI et la banque africaine », a-t-il ajouté. 

Comme pour répondre à ceux qui peuvent prétendre que le rythme de développement de l’Algérie était lent, Abdelmadjid Tebboune rappelle que son mandat actuel a été pratiquement réduit de deux ans en raison de la guerre « menée contre le Covid et contre la Issaba ». 

« Ce n’est pas facile de passer d’un régime à un autre. Il y’avait ceux qui s’opposaient car ils étaient des privilégiés. J’appelle ça la contre-révolution », a-t-il développé.

« Un  réduit »

Selon lui, des « résidus et des opportunistes tapis dans l’ombre » existent toujours, rappelant leurs tentatives de créer un climat d’instabilité par des actes de sabotage et des agressions contre les membres du corps médical, ainsi que leurs tentatives de provoquer des pénuries. « Ces pratiques n’étaient pas sans contrepartie », a-t-il dit.

« La cinquième colonne mobilisée par des parties étrangères participe de cette même entreprise, plusieurs pays souhaitant l’instabilité de l’Algérie car sa stabilité est synonyme de puissance dans le domaine économique et militaire », soutient-il encore. « C’est ce qui leur fait peur », souligne-t-il.

Dans le même contexte, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur un ancien ambassadeur de France qu’il n’a pas nommé.

 « Regardez ce qu’écrit un ancien ambassadeur qui dispose d’une partie de la cinquième colonne sur nous. Il nous souhaite la catastrophe », a dénoncé Abdelmadjid Tebboune. 

« Les Algériens ont compris aujourd’hui que la bataille était réelle et que nous avons franchi de grands pas vers la victoire », a assuré Abdelmadjid Tebboune. 

« La cinquième colonne »

Autre motif de fierté qu’il met à son actif : le retour de l’Algérie sur la scène internationale. 

« La récente participation au G7 a donné la preuve que l’Algérie a retrouvé sa place ; sa voix est reconnue et notre force diplomatique est le miroir de la situation intérieure », a-t-il estimé. 

Reste qu’en dépit de sa volonté de briguer un second mandat et d’un bilan jugé positif, Abdelmadjid laisse le libre choix au peuple de le reconduire ou non.

 « Si le peuple me plébiscite, bienvenu, sinon j’aurais accompli mon devoir et celui qui me succédera va poursuivre la tâche », a-t-il dit.

 « Ils (les Algériens, ndlr) ont le droit d’accepter ou de refuser. En vertu de la Constitution, le peuple est souverain », a-t-il précisé.

Tebboune désavoue le RND

 Interrogé, par ailleurs, sur sa « colère » que les médias ont évoqué après le déploiement du RND d’un portrait géant à son effigie à Skikda, Abdelmadjid Tebboune a réitéré son hostilité aux anciennes pratiques d’une ère révolue. 

« Je ne vais pas désigner du doigt ceux qui ont fait ça, mais l’ère des cadres et des portraits géants, c’est terminé. Aujourd’hui, c’est l’ère de la persuasion à travers les programmes. Ils l’ont fait certainement de bonne intention, mais comme elle me rappelle une époque de triste mémoire, elle rappelle aussi au peuple cette époque. On parle de l’Algérie nouvelle et ils veulent maintenir les vielles pratiques. J’espère que le message a été reçu ». 

  • Les derniers articles

close