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Abdelmadjid Tebboune : « Nous ne sommes pas la Corée du Nord »

Abdelmadjid  Tebboune a plaidé, ce samedi 15 avril, pour la baisse des importations à travers l’encouragement de l’investissement national. « En tant que membre du gouvernement, j’éprouve un grand respect pour la personne qui investit dans son pays », a affirmé le ministre du Commerce par intérim lors d’une conférence de presse sur la promotion et l’encouragement de l’investissement national.

« Je ne peux pas mettre sur la même balance la personne qui prend un risque et investit et celle qui importe et vend depuis le port (…) On a réduit la facture des importations car ce qui pèse le plus sur les devises (les réserves de changes) c’est l’importation des produits de consommation quotidienne. Je pense qu’il est anormal d’importer quand on a une surproduction de certains produits alimentaires comme le couscous et les pâtes », a-t-il pointé.

Pour lui, le coût des importations est exorbitant, notamment par rapport au nombre d’habitants que contient le pays. « Aujourd’hui, on importe tout. Quand on importe pour 47 milliards de dollars, c’est énorme pour 45 millions d’habitants », a-t-il insisté. Et d’ajouter : « Le gouvernement a réduit la facture des importations de 56 milliards de dollars en 2015 à près de 48 milliards en 2016. Pour 2017, on souhaite la baisser (cette facture) de 10 milliards à 15 milliards ».

Toutefois, celui qui occupe également le portefeuille de l’Habitat a tenu à rassurer que l’Algérie ne cherche pas, à travers ses restrictions, à stopper les importations mais à mettre en avant le principe de la préférence nationale. « Nous ne sommes pas la Corée du Nord ! On n’interdit pas. On utilise ce qui nous est permis dans le cadre des accords internationaux que l’Algérie a signés », a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, M. Tebboune a appelé au patriotisme économique. « La préférence nationale existe. L’économie patriotique existe (…) Il faut qu’on soit patriotique dans notre mode de consommation », a-t-il martelé.

Par ailleurs, le ministre du Commerce a fait savoir qu’il a instruit ses services pour la mise en place de normes algériennes proches de celles appliquées dans les pays de l’Union européenne pour éviter l’importation de certains produits qui pourraient nuire à la santé des citoyens à l’instar des produits alimentaires.

« J’ai demandé la mise en place de normes algériennes (…) proches des normes européennes qui préserveraient nos enfants des maladies et de l’obésité. Le pays dont les produits respectent ces normes pourra exporter sa marchandise (vers l’Algérie). Celui qui ne les respecte pas, on aura le droit de refuser sa marchandise », a-t-il souligné.

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