Mokhtar Saïd Mediouni est depuis février dernier le nouveau directeur général de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires qui s’occupe de la gestion de l’aéroport d’Alger.
Lundi 18 mars, il a convié une partie de la presse nationale dans son bureau pour faire part de ses ambitions pour cette importante infrastructure et dévoiler sa feuille de route pour y parvenir.
Pour résumer, le PDG de l’aéroport d’Alger souhaite exploiter les pleines capacités de l’aéroport et porter le nombre de passagers à 10 millions d’ici la fin de l’année 2024, contre 6,2 millions en 2023.
Cela, à la faveur de plusieurs facteurs, dont la reprise pleine du trafic aérien après les restrictions liées à la crise sanitaire, la demande de plus en plus croissante sur les vols vers les Lieux Saints et les réductions décrétées par les pouvoirs publics sur les vols d’Air Algérie en faveur des membres de la communauté algérienne établie à l’étranger.
L’augmentation du trafic aérien et du nombre de passagers devra nécessairement s’accompagner de l’amélioration des conditions d’accueil et de la qualité du service. Et c’est ce à quoi s’attèle actuellement la direction de l’aéroport d’Alger avec ses partenaires, Air Algérie en tête, mais aussi la police et la douane.
Mediouni a fait état de plusieurs projets lancés dans ce sens, dont l’automatisation de l’enregistrement des bagages qui devrait fluidifier le trafic au niveau des terminaux.
Le PDG de l’aéroport d’Alger a insisté sur l’investissement dans les technologies modernes et l’intelligence artificielle, annonçant la mise à contribution prochaine d’étudiants et d’experts en informatique pour développer de nouvelles solutions.
Aéroport d’Alger : le nouveau PDG dévoile sa feuille de route
Très prochainement aussi, toutes les boutiques de l’aéroport d’Alger seront ouvertes, a indiqué Mediouni en ajoutant que des magasins duty free ouvriront bientôt dans le terminal.
Mokhtar Mediouni s’est attardé sur ce point. Il a expliqué que si les prix des produits et des services à l’aéroport sont chers, c’est à cause du coût élevé de la location. Cela n’incombe pas à la direction de l’aéroport, mais aux commerçants qui ont fait monter les enchères lors de l’attribution des locaux par appel d’offres, a-t-il expliqué.
Un accord est d’ores et déjà conclu avec les gérants pour réduire les prix de leurs prestations en échange d’un abaissement des tarifs de la location, a annoncé le directeur de l’aéroport. Le café et l’eau devraient coûter moins cher à l’aéroport d’Alger.
Celui-ci veut faire d’une pierre plusieurs coups à travers les nombreuses boutiques des salles d’embarquement : assurer un meilleur confort aux passagers, « créer une vie jour et nuit à l’aéroport » et offrir une vitrine au tourisme et à l’art culinaire algériens.
« On va spécialiser les boutiques, il y aura des salles de jeux électroniques comme dans tous les aéroports du monde, des salles de relaxation pour les gens qui attendent… », a-t-il annoncé. Mais ce n’est pas tout. Le nouveau PDG de l’aéroport d’Alger a dit regretter qu’en arrivant, il n’a trouvé « que des dates et des gâteaux ».
« Un aéroport international, ce n’est pas ça, nous avons beaucoup de produits à mettre en valeur », estime-t-il. Parmi ces produits, il a cité trois spécialités typiquement algériennes qui seront introduites dans les salons VIP de l’aéroport d’Alger.
« Je ne comprends pas pourquoi servir toujours les petites pizzas, les petits gâteaux secs qui ne nous appartiennent pas, et nous oublions notre m’semen, notre khfaf et notre baghrir. Tout ça, je vais l’introduire dans le salon de première afin de faire découvrir aux gens qui transitent par nos salons la culture et l’art culinaire algériens. Ce sont des produits qui vont marcher, j’en suis certain », a assuré le PDG de l’aéroport d’Alger.
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