Hammad Lilia
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Paris revient à la charge sur l’affaire Boualem Sansal et lance un appel à Alger pour le libérer. Arrêté en novembre dernier à l’aéroport d’Alger, l’écrivain franco-algérien a été placé sous mandat de dépôt avant d’être condamné en première instance le 27 mars dernier à cinq ans de prison et une amende 500.000 dinars pour notamment atteinte à l’unité du territoire national. Lors de son procès en appel qui a eu lieu mardi 24 juin à la Cour d’Alger, le parquet a requis 10 ans de prison.
L’auteur du « Serment des barbares » sera fixé sur son sort lundi 1er janvier. A trois jours du verdict, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot s’est exprimé sur cette affaire qui fait partie des sujets de discorde entre l’Algérie et la France dont les relations sont en crise depuis 11 mois.
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Il a lancé un nouvel appel à Alger pour faire un « geste humanitaire », jugeant qu’il n’y a de fondement à la détention de Boualem Sansal. « Il n’y a pas de fondement à la détention de notre compatriote et nous appelons les autorités algériennes à un geste d’humanité au regard de son âge et de sa santé », a déclaré Jean-Noël ce samedi 28 juin sur LCI.
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Ce n’est pas la première fois que Paris demande à Alger de faire un geste humanitaire en faveur de cet écrivain proche de l’extrême droite qui a déclaré en octobre dernier qu’une partie de l’ouest algérien appartenait historiquement au Maroc, provoquant un tollé en Algérie et la réprobation de plusieurs historiens.
Le 31 mars, lors d’un entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron, ce dernier a « appelé à un geste de clémence et d’humanité à l’égard de M. Boualem Sansal, à raison de l’âge et de l’état de santé de l’écrivain ». Une brève trêve a suivi cet échange téléphonique, mais les relations entre les deux pays ont replongé dans la crise après l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France.
