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Affaire du mineur de 15 ans : Tadjadit et quatre autres activistes écroués

Tadjadit et 4 autres activistes du Hirak ont été écroués ce jeudi 8 avril par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed dans le cadre de l’affaire du mineur de 15 ans.

Affaire du mineur de 15 ans : Tadjadit et quatre autres activistes écroués
Aicha Merabet
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Mohamed Tadjadit, surnommé le poète du Hirak, plusieurs fois détenu, a été de nouveau placé en détention provisoire dans le cadre de l’affaire du mineur de 15 ans qui a accusé des policiers de lui avoir fait subir des sévices, après son arrestation au cours d’une marche samedi à Alger.

Le mineur avait été interpellé samedi dernier au cours d’une tentative de marche à Alger, à sa sortie du commissariat, le soir même, il a été filmé en sanglots, affirmant avoir subi des sévices. Dans la vidéo largement partagée, apparaissait, entre autres, Mohamed Tadjadit.

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Arrêté dès le lendemain dans un appartement à Aïn Benian sur la côte ouest d’Alger, avec d’autres personnes, il est présenté ce jeudi 8 avril devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, qui l’a renvoyé avec les autres prévenus chez le juge d’instruction.

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Ce dernier a prononcé en fin d’après-midi la mise sous mandat de dépôt de Mohamed Tadjadit, Malik Riahi, lui aussi un ancien détenu d’opinion, Tarek Debaghi, Soheib Debaghi et Noureddine Khimoud.

Les chefs d’accusation

Selon Me Allili Yamina, citée par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), ils sont accusés d’ « association de malfaiteurs », « diffusion de fausses informations de nature à troubler l’ordre public », « atteinte à la vie privée d’un enfant et son exploitation à des fins contraires à la morale », « incitation à la débauche » et « détention de stupéfiants ».

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Des chefs d’inculpation confirmés par Me Madjid Hachour qui parle d’ « accusations assez lourdes ».

« On se permet de les dévoiler du moment qu’il y a des journaux qui sont apparemment introduits dans les dédales de la justice », dit-il, dénonçant l’annonce des chefs d’inculpation dans la presse avant même l’instruction, une attitude qui, selon lui, « risque de créer un climat d’instabilité ».

L’avocat dit redouter que la criminalisation du dossier soit confirmée, mais affirme ne pas perdre espoir de la voir au moins classée en correctionnelle et même d’obtenir la libération provisoire des prévenus. « Ce ne sont pas des voyous, ce ne sont pas des criminels », clame-t-il.

Au cours d’une conférence de presse, le procureur général d’Alger avait indiqué lundi soir, citant le rapport du médecin légiste, que le jeune en question n’avait pas subi d’acte contre-nature. Il avait aussi laissé entendre que le jeune avait été manipulé. Mercredi, le bâtonnier d’Alger Abdelmadjid Sellini a accusé des « parties étrangères » d’être derrière cette affaire pour déstabiliser le pays.

Lundi, 24 manifestants arrêtés lors de la tentative de marche samedi à Bab el Oued ont été placés sous mandat de dépôt.

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