Il ne serait question que d’une suspension. Pourtant, les chances de revoir un avion Aigle Azur décoller de l’aéroport de Lille-Lesquin semblent minimes, indique ce lundi 5 février le journal local La Voix du Nord.
Le dernier vol a décollé le 28 janvier dernier. Depuis cette date, les voyageurs lillois doivent se rendre à Paris pour prendre l’avion à destination de l’Algérie.
« Concernant Lille, la liaison était rentable. La décision a été prise pour des questions de stratégie. Cette restructuration concerne quelques lignes. On continue avec l’Algérie », a précisé Aigle Azur.
Une décision qui risque de causer du tort à la communauté algérienne implantée dans la région. « Effectivement, cette décision a déçu un certain nombre de passagers, reconnaît un agent de la compagnie aérienne. Ces personnes ont été remboursées ou se sont vues proposer des places sur une autre compagnie. »
Une question de choix
Depuis le décès en 2016 de son propriétaire, Arezki Idjerouidene, la compagnie française a vu ses investisseurs chinois prendre une part encore plus importante du capital, rappelle le journal français.
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« Avant sa mort, il avait fait monter des investisseurs chinois à 49% du capital, précise au journal une source proche du dossier. Ces derniers sont depuis passés à 72%. Le reste a été repris par un Brésilien. Maintenant, Aigle Azur amorce un tournant radical. Sur ordre des Chinois, la nouvelle direction a choisi de s’orienter davantage vers la Chine ou la Russie. La compagnie a vendu deux Airbus A320 à une consœur portugaise pour acquérir deux A330. »
Cette réorientation laisse Air Algérie en situation de « quasi-monopole » sur les vols opérés vers l’Algérie depuis l’aéroport de Lille-Lesquin.