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Alger s’inquiète du retour des combattants de Daech

Alger s’inquiète du retour des combattants de Daech

New Press
Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangers, aux travaux de la première réunion plénière du groupe de travail du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur l’Afrique de l’Ouest.

Échaudée par les épreuves des années 1990 après le retour des combattants terroristes à l’étranger, l’Algérie a appelé ce lundi à un grand renforcement de la coopération régionale et internationale pour faire face au retour des terroristes de Daech qui ont essuyé des échecs cuisants en Irak et en Syrie.

Un phénomène qui va s’accentuer

« L’effort de renforcement des capacités dans cette région, de plus en plus ciblée par l’activisme terroriste, participe de l’effort collectif et permettra à cette région de mieux affronter localement les nombreuses menaces qui nous préoccupent tous », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, aux travaux de la première réunion plénière du groupe de travail du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur l’Afrique de l’Ouest.

« En premier lieu, il y a le retour des combattants terroristes étrangers (CTE), phénomène qui va s’accentuer en conséquence des défaites militaires enregistrées par les troupes de Daech dans les zones de conflits armés en Syrie et en Irak, notamment », a-t-il indiqué, selon des propos cités par l’agence officielle.

« En plus des mesures tendant à une plus grande sécurisation des frontières, particulièrement dans une région où celles-ci se distinguent par leur immensité et leur grande porosité, mesures tendant aussi à une réduction et l’obstruction de la mobilité, sous toutes ses formes, des CTE, il est urgent que la coopération régionale et internationale privilégie des traitements de cette menace qui combattent et écartent la tentation de repli ou de regroupement de ces terroristes dans les zones qui souffrent le plus de manques de ressources et de capacités institutionnelles pour les combattre », a-t-il ajouté en allusion particulièrement à la situation en Libye.

L’Algérie maintient un « haut niveau de vigilance »

Concernant l’Algérie, Abdelkader Messahel a affirmé qu’elle maintient « un haut niveau de vigilance ». « Pour ce qui le concerne, mon pays, qui a durement souffert dans les années 90 de ce fléau du retour des CTE, maintient un haut niveau de vigilance à l’intérieur de son territoire et sur toutes les frontières et réitère sa disponibilité à renforcer sa coopération frontalière et policière avec l’ensemble des pays de la région », a-t-il assuré.

Abdelkader Messahel a estimé qu’« il y avait l’exigence de travailler ensemble au tarissement des multiples sources de financement du terrorisme dans cette région de l’Afrique de l’Ouest, source parmi lesquelles la prise d’otages contre rançons, le crime organisé transnational sous ses différentes formes, l’exploitation aujourd’hui très juteuse des réseaux de migration illégale, d’armes et de drogue -cocaïne, héroïne et surtout haschich-, ainsi que la traite des êtres humains et le blanchiment d’argent, drainant des sommes considérables qui permettent aux groupes terroristes de disposer d’importants moyens financiers pour alimenter, poursuivre et étendre sur de nouveaux pays leur activisme criminel ».

« L’Algérie continuera à soutenir la criminalisation par l’ONU du paiement des rançons contre prise d’otage et toutes les actions tendant à l’assèchement des différentes sources de financement du terrorisme », a-t-il souligné.

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