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Algérie : des médias épinglés pour avoir relayé la propagande étrangère

Algérie : des médias épinglés pour avoir relayé la propagande étrangère

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Algérie

Nouveau rappel à l’ordre émanant de l’autorité de régulation de l’audiovisuel en Algérie. Cette fois, ce sont des sites en ligne qui sont interpellés pour diffusion de "fausses informations et de contenus trompeurs et malveillants traitant de contextes régionaux et internationaux".

Dans le viseur du gendarme de l’audiovisuel, les sites et les médias qui donnent un « prolongement à la propagande » notamment marocaine sur l’Algérie concernant la guerre entre l’Iran et Israël, et son éventuelle extension.

Ces contenus, déplore l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (Anirav) dans un communiqué diffusé ce dimanche 22 juin, entraînent l’Algérie dans « des analyses et des spéculations infondées à travers un discours qui s’inscrit clairement dans les outils de guerre de 4e et 5e génération et qui se fonde sur des spéculations et des illusions sans aucun fondement ni source fiable. »

L’Autorité exprime sa ferme condamnation de ce qu’elle qualifie d’« exagération infondée et malveillante » et appelle à ne pas se laisser influencer par ces « contenus malveillants », qui, souligne le communiqué, « sont dénués des moindres normes professionnelles et favorisent un discours qui menace la paix publique et perturbe l’opinion publique nationale à travers une propagande dirigée qui sert des agendas étrangers connus pour utiliser les rumeurs comme un outil pour affaiblir le moral, saper la confiance dans les institutions de l’État et semer la confusion parmi les citoyens. »

Les contenus de ce type, « dépourvus des règles les plus élémentaires d’investigation et de vérification », constituent une « violation flagrante » du décret exécutif n° 24-250 fixant les dispositions du cahier des charges général imposé aux services de communication audiovisuelle.

 

Information liée au contexte international : l’Anirav dénonce des contenus « malveillants »

 

L’Anirav cite notamment l’article 5 de ce texte qui impose le respect de la souveraineté nationale, l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la sécurité nationale et la défense, l’ordre public, ainsi que les intérêts économiques et la politique étrangère de l’État algérien.

En cas de non-respect des dispositions du cahier des charges général et particulier, les dispositions de l’article 34 de la loi 23-20 portant réglementation de l’activité audiovisuelle seront fermement appliquées et les contrevenants s’exposent à « des poursuites administratives » conformément aux dispositions du chapitre 8 de la même loi, met en garde l’Anirav.

Appelant toutes les entreprises audiovisuelles à faire preuve de « responsabilité, de grande vigilance, d’engagement, d’objectivité et de professionnalisme dans le traitement de ces questions sensibles », l’Autorité explique qu’il faut veiller à « sélectionner avec soin les analystes politiques reconnus pour leur compétence et leur objectivité, et s’abstenir d’accueillir des voix non qualifiées, manquant d’expérience ou versant dans des analyses émotionnelles et trompeuses ».

L’Anirav ajoute qu’elle n’hésitera pas à prendre « les mesures légales et réglementaires nécessaires » contre toute entreprise qui diffuse délibérément des contenus et ce, afin de « préserver l’unité nationale, de respecter l’opinion publique et d’assurer la crédibilité des médias nationaux ».

L’Algérie, forte par ses institutions et par son peuple, ne se laissera pas intimider par ces campagnes de désinformation et de propagande, ajoute l’Anirav qui conclut en assurant que « les médias nationaux resteront un partenaire efficace pour défendre les constantes et servir l’intérêt général ». 

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