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Algérie : du Sud au Nord, le tournesol s’étend pour une huile 100 % locale

L’Algérie développe la culture du tournesol pour produire sa propre huile de table. Du Sud au Nord, les champs de tournesols s’étendent sur plusieurs hectares.

Algérie : du Sud au Nord, le tournesol s’étend pour une huile 100 % locale
Par Bru-nO / Pixabay
Thinhinane Lardjane
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L’Algérie affiche de grandes ambitions dans la culture des plantes oléagineuses afin de produire sa propre huile de table, et de réduire les importations des matières premières. Parmi ces plantes figure le tournesol. D’El Tarf à Tiaret, en passant par Batna, Béjaïa, Bouira, Aïn Defla, et même In Salah dans l’extrême Sud du pays, les champs fleuris de cette plante s’étendent sur de nombreux hectares.

Lors de l’inauguration de la Foire Internationale d’Alger, le président Abdelmadjid Tebboune s’est intéressé au secteur agricole et en particulier à la production d’huile. Au même titre que les céréales, les oléagineux comme le tournesol sont classés dans la catégorie des cultures dites stratégiques.

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Actuellement, les services agricoles algériens misent sur la culture du tournesol pour produire une huile de table 100 % algérienne. Si au niveau des wilayas littorales, le tournesol se suffit des pluies, dès qu’il est semé à l’intérieur des terres, il a besoin d’une irrigation d’appoint ou continue comme au Sud.

L’extension des surfaces est donc sous la contrainte de la disponibilité en eau. Le tournesol entre donc en compétition avec les autres cultures irriguées et notamment celles qui assurent aux agriculteurs des marges financières élevées. Aussi, le développement du tournesol apparaît comme un véritable défi.

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Algérie : vers 60.000 hectares de tournesol en 2025

La campagne agricole en cours vise un objectif de 60.000 hectares semés en tournesol. Un objectif rappelé en février dernier par Hanane Labiod, directrice de la régulation et de la valorisation des productions agricoles au ministère de l’Agriculture. Lors de la campagne précédente, seuls 2.000 hectares avaient été semés.

Afin d’encourager les agriculteurs qui se lancent dans cette nouvelle culture, le prix d’achat de la récolte est fixé sur les cours mondiaux avec un prix plancher en cas de baisse. Une mesure qui assure une rentabilité de la culture à condition qu’un rendement moyen de 20 quintaux soit atteint. Aussi, les services agricoles tentent d’apporter un suivi technique aux exploitants.

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Dans la wilaya d’Aïn Defla, ce sont les techniciens de différents services dont ceux de l’Institut technique des grandes cultures (ITGC) qui sont sur le terrain, notamment au niveau de la ferme pilote Ben Brik dans la commune de Bordj Emir Khaled.

Une ex-ferme pilote aujourd’hui rattachée à l’entreprise publique EPE-SPA SODEOL spécialisée dans la culture des oléagineux. Une entreprise née de la restructuration du Groupe de valorisation des produits agricoles (GVAPRO) en Entreprise publique économique par actions dont le but est d’assurer le développement des cultures stratégiques. Une démarche qui fait suite aux décisions du Conseil des ministres prises en février 2024 et qui vise à consacrer aux oléagineux une superficie de plus de 33.300 hectares au Nord du pays.

À Bordj Emir Khaled, les parcelles de tournesol conduites avec irrigation présentent une bonne densité de pieds et un abondant feuillage et ont atteint le stade de la floraison.

Dans la wilaya de Bejaïa, les services agricoles sont également sur le terrain et mettent en ligne sur les réseaux sociaux les visites de terrain. Ainsi, des techniciens sont intervenus ces jours-ci au niveau des communes d’Amizour, Saddouk et Kherrata. Il s’agit de parcelles qui bénéficient d’un arrosage d’appoint par aspersion. Certaines d’entre elles montrent entre les rangs de tournesol des traces de binage mécanique. D’autres montrent une présence importante de mauvaises herbes qui peuvent réduire le rendement sans toutefois compromettre la récolte à venir étant donné la hauteur des tiges de tournesol.

La culture du tournesol exige peu d’interventions si ce n’est l’irrigation. Le choix de sols profonds et la réussite du semis conditionne le nombre de pieds et donc le rendement final contrairement aux céréales qui peuvent émettre plusieurs tiges. Les techniciens conseillent d’éviter les excès d’eau qui favorisent les feuilles au détriment des fleurs.

Autant de conseils prodigués aux agriculteurs qui se lancent dans l’aventure. Pour tenir le pari du programme national de 60.000 hectares semés en tournesol, cette nouvelle culture a besoin d’un accompagnement technique, seul moyen d’assurer un revenu correct pour gagner l’adhésion des exploitations privées. Un échec de ces agriculteurs en phase de démarrage ne pourrait avoir qu’un effet repoussoir.

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