Djamel Belmadi s’est distingué par un geste de colère lors du match amical qui a opposé l’Algérie à l’Égypte ce lundi en attrapant par le col son joueur Saïd Benrahma. Les deux hommes étaient proches d’en venir aux mains.
Après avoir disposé du Cap-Vert jeudi (5-1) le 12 septembre, les Verts étaient face à un véritable test ce lundi 16 septembre en affrontant l’Égypte de Mohamed Salah au stade d’Al-Aïn aux Émirats arabes unis.
Le match s’est terminé sur le score de un partout. Menés dès la 62e minute, les Algériens ont arraché l’égalisation dans les arrêts de jeu sur une tête de Slimani. Pendant le match, le sélectionneur Djamel Belmadi s’est distingué de nouveau par un geste nerveux en agrippant un de ses joueurs.
Pendant la majeure partie du match, les Algériens étaient dominés par les Égyptiens qui jouaient pourtant à dix depuis la 27e minute après l’expulsion de Mohamed Hany, auteur d’un geste violent sur Ahmed Touba.
Hormis pendant les premiers quarts d’heure des deux mi-temps et la fin de match très plaisante, les Verts ont été étouffés par des Égyptiens mieux organisés et menés par un Mohamed Salah étincelant.
Ils ont même frôlé la correction puisque juste avant le but égalisateur de Slimani, le gardien Anthony Mandrea a sauvé la balle du 2-0 pour l’Égypte.
Mandrea s’est illustré pendant tout le match par ses arrêts décisifs, sans lesquels les Verts auraient sans doute perdu par un score lourd. Il faut retenir néanmoins la combativité montrée par les Algériens en fin de match, offrant un spectacle plaisant.
Sur le bord du terrain, Djamel Belmadi s’est montré, comme à son habitude quand son équipe rencontre de la résistance, très nerveux.
Belmadi est connu pour ses coups de sang et sa nervosité sur le bord du terrain quand ça ne marche pas trop fort pour son équipe. Ce lundi, face à l’Égypte, il est monté d’un cran dans sa nervosité en agrippant un de ses joueurs qu’il venait de remplacer. Un geste unanimement condamné sur les réseaux sociaux.
Il faut dire que le match, même s’il est amical, a un cachet très spécial. C’est la première fois que les deux équipes se rencontrent depuis 2010 et la demi-finale de la CAN remportée par l’Égypte (4-0), quelques mois après le fameux barrage d’Omdourman qui a vu les Verts arracher leur ticket pour le mondial sud-africain au détriment des Pharaons.
Le geste de Djamel Belmadi sur Benrahma ⚡️???? pic.twitter.com/C0UR5vYO62
— MH Studio (@MhstudioArts) October 16, 2023
Belmadi agrippe Benrahma : de l’électricité dans l’air chez les Verts ?
C’est le genre de match que Belmadi ne pouvait pas accepter de perdre, de surcroît contre une équipe qui joue en infériorité numérique.
Immédiatement après le but de l’Égypte, le coach de l’Algérie a procédé à ses premiers remplacements, faisant entrer Houssem Aouar et le nouvel arrivé Yasser Larouci à la place de Saïd Benrahma et Ahmed Touba.
Lorsque le joueur de West Ham arrive sur la ligne de touche, Belmadi l’agrippe fermement par le maillot, comme s’il voulait en découdre avec lui. Benrahma est resté calme et n’a pas réagi.
La scène a été captée par les caméras. Le joueur a-t-il exprimé son mécontentement de quitter le terrain ? Il semble que c’est le cas. Après le match, le coach a expliqué que le joueur n’était pas content de sortir, indiquant que « ce sont des choses qui arrivent dans le vestiaire ».
Néanmoins, le geste de Belmadi est injustifiable et laisse planer des interrogations sur l’ambiance au sein du groupe.
Face au Cap-Vert déjà, Slimani s’était distingué par un geste étrange en insistant pour tirer un penalty obtenu par le même Benrahma, avant de tenir après le match des propos susceptibles de créer la division entre les joueurs nés en Algérie et les binationaux. Par son geste de ce lundi, Belmadi n’aide pas à démentir les supputations.
Sur les réseaux sociaux, bien que Benrahma soit comme d’habitude critiqué par les supporters qui lui préfèrent Belaïli sur le flanc gauche, il n’en demeure pas moins que le geste de Belmadi est largement condamné.
Public et observateurs ont maintes fois mis en garde le coach contre ses excès de colère, ses accrochages avec les journalistes en conférences de presse et sa nervosité excessive sur le banc de touche qu’il transmet inévitablement à ses joueurs.
Cette fois, il est allé trop loin. Il lui appartient maintenant de se calmer et d’apporter les réglages qu’il faut sur son équipe avant la prochaine CAN en Côte d’Ivoire. Car ce qu’ont montré les Verts ce lundi face à une grande équipe n’est pas rassurant.
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