
Dans un contexte régional porteur de grandes menaces, notamment aux frontières sud et est du pays, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, a de nouveau mis en exergue le rôle de l’ANP, pilier de la République et rempart de la souveraineté, dans la défense de l’unité nationale et des intérêts suprêmes de la nation. Le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a fixé une nouvelle fois les lignes rouges à ne pas franchir.
Dans une allocution empreinte de solennité, prononcée dimanche à l’occasion du 4ᵉ anniversaire de la Journée nationale de l’ANP, -célébrée chaque 4 août-, et présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le chef d’état-major de l’ANP a adressé un vibrant message d’unité et de fidélité à la nation.
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Il a ainsi rendu un hommage appuyé aux anciens moudjahidines et aux enfants fidèles de la patrie qui ont affronté, « avec vigueur et bravoure », « le terrorisme barbare », mettant en échec les plans « de destruction du pays ». L’ANP, fidèle héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), demeure un acteur central dans la défense de l’État républicain et de ses institutions, selon lui.
Unité nationale et État républicain : les deux lignes rouges de l’ANP
« Depuis sa reconversion, le 4 août 1962, l’Armée nationale populaire a de tout temps été au cœur des évènements vécus par notre pays. Elle était présente aux côtés des enfants du pays, dans les différentes phases décisives. Elle était le rempart contre toutes les tentatives visant à porter atteinte à l’unité nationale, à l’intégrité de notre terre et de nos frontières. Elle a déjoué tous les plans macabres qui visaient l’État algérien, ses fondements et ses symboles », a déclaré Saïd Chanegriha, qui est également ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale.
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Ce rappel se veut, selon toute vraisemblance, un message destiné à tous ceux qui sont tentés par la remise en cause de l’intégrité du territoire, mais aussi à ceux, aujourd’hui révisionnistes, qui ont mené l’assaut contre la République durant les années 90. D’ailleurs, ce n’est pas sans raison que parmi les invités à la cérémonie figurent des familles victimes du terrorisme. Décrivant une armée « imbue de fidélité et de loyauté absolues à l’État et à ses institutions », Said Chanegriha a assuré que ses membres continueront d’écrire, par leurs sacrifices, « les lettres de la victoire », s’inspirant de l’héritage des martyrs de la Révolution.
Un message dans un contexte régional incertain
Cette célébration intervient dans un contexte régional particulièrement instable, marqué par des tensions au Sahel, une crise sécuritaire aiguë en Libye, la multiplication des réseaux criminels transfrontaliers, mais aussi par des tentatives de manipulation extérieure.
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Face à ces défis, le chef d’état-major de l’ANP a insisté sur l’unité nationale comme premier rempart. Une ligne qu’il avait déjà défendue le 5 juillet dernier, lors de la fête de l’Indépendance. Il avait alors mis en garde contre « les défis et menaces complexes » qui entourent l’Algérie, appelant à « la plus haute vigilance » afin de contrer « toute tentative visant à porter atteinte à la terre des Chouhada ».
« L’Algérie compte aujourd’hui sur vous, enfants de l’Armée nationale populaire… pour préserver le legs des Chouhada et concrétiser leurs aspirations à une Algérie libre, sûre et stable », avait-il souligné.