search-form-close
Algérie – France : Benjamin Stora remet son rapport à Macron

Algérie – France : Benjamin Stora remet son rapport à Macron

Benjamin Stora a terminé son travail sur la colonisation et la guerre d’indépendance de l’Algérie. L’historien remet ce mercredi son rapport très attendu sur la question mémorielle au président français Emmanuel Macron, rapportent plusieurs journaux français.

Né à Constantine en 1950, cet historien reconnu de part et d’autre de la Méditerranée, a été sollicité l’été dernier par Macron pour « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ».

« ( …) autant de contentieux, de problèmes très lourds entre la France et l’Algérie »

Benjamin Stora veut promouvoir une « volonté de passage, de passerelle, de circulation, de décloisonnement des mémoires », a-t-il dit hier mardi à l’AFP. « Ce n’est pas simplement idéologique, ce n’est pas simplement des discours qu’on prononce, des mots fétiches qu’on prononce, mais des actes, c’est-à-dire ouvrir des archives, identifier des lieux, chercher des disparus, entretenir des cimetières. Ce sont des choses qui sont très simples, très pratiques, très évidentes mais qui sont autant de contentieux, de problèmes très lourds entre la France et l’Algérie », a-t-il détaillé, sans dévoiler le contenu de son rapport.

En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a désigné le directeur des Archives nationales Abdelmadjid Chikhi, qui est également conseiller à la présidence de la République, pour effectuer « le travail de mémoire » du côté algérien.

M. Chikhi a estimé récemment que les Algériens ne voulaient pas d’une loi criminalisant le colonialisme. « La criminalisation de la colonisation n’est pas une priorité dans le dossier de la mémoire dont je suis responsable », avait-il estimé, début janvier.

Le 21 décembre, M. Chikhi avait indiqué que l’Algérie « réclamait la totalité de ses archives dont une grande partie se trouve en France, qui a toujours avancé de faux prétextes, comme par exemple la déclassification de nombre d’archives pourtant réunies depuis plusieurs décennies ». Il a dit que « les demandes de la partie algérienne sont claires et ne nécessitent pas de concertations », ajoutant que « la question est immuable car le passé ne saurait être effacé ou oublié. Nous œuvrons à ce qu’il fasse partie de relations apaisées et équilibrées » à construire au mieux des intérêts des deux pays.

  • Les derniers articles

close