Direct Live Search
Search

Algérie-France : Michel Bisac alerte sur une crise aux « conséquences incalculables »

Le président de la Chambre de commerce algéro-française Michel Bisac pointe des conséquence « incalculables » de l’arrêt de la relation entre la France et l’Algérie.

powered by evolution group
Algérie-France : Michel Bisac alerte sur une crise aux « conséquences incalculables »
Par Oleksii / Adobe Stock
Hammad Lilia
Durée de lecture 2 minutes de lecture
Suivez nous sur Google News
Suivez nous Google News
Temps de lecture 2 minutes de lecture

Rien ne va plus entre l’Algérie et la France depuis une année jour pour jour, et la crise des valises et des passeports diplomatiques commence à impacter la délivrance des visas pour les ressortissants des deux pays.

Pendant cette année de crise sans précédent, des tentatives de rapprochement ont eu lieu, mais très vite contrariées par des décisions hasardeuses initiées par le courant anti-algérien en France.

A lire aussi : ALERTE. Passeports diplomatiques : l’Algérie répond à la France

“À chaque fois qu’il y a un espoir de reprise, il y a un problème qui surgit”, regrette auprès de TSA Michel Bisac, président de la Chambre de commerce algéro-française (CCIAF) qui impute au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau la responsabilité dans l’aggravation de la crise franco-algérienne.

« Après la visite du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot à Alger le 6 avril dernier pour relancer les relations, il y a eu l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France », rappelle-t-il.

A lire aussi : Maroc – Algérie : Rima Hassan accuse Israël de souffler sur les braises

Algérie – France : la crise des visas s’installe

Le dernier écueil qui a surgi est ce qui est appelé la “crise des valises diplomatiques” provoquée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et qui a fini par “gripper totalement la machine administrative” entre les deux pays. 

Le ministre de l’Intérieur, devenu président du parti Les Républicains (droite) en mai dernier grâce en grande partie à son discours anti-algérien, est à chaque fois accusé de saper les efforts menés de part et d’autre pour parvenir à une sortie de crise. C’était le cas début avril dernier après la visite à Alger du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, présentée comme l’amorce d’un retour à la normale.

A lire aussi : Défense, pétrole, commerce : les États-Unis misent sur l’Algérie

Bruno Retailleau avait tout remis à zéro avec l’arrestation par ses services d’un agent consulaire algérien, alors que quelques avant, les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, ont convenu lors d’un appel téléphonique le 31 mars, d’une feuille de route, pour mettre fin à la crise et la reprise normale des relations entre les deux pays.

Malgré les multiples rappels à l’ordre, parfois publics, du chef de la diplomatie et du président Emmanuel Macron, le ministre de l’Intérieur a maintenu le cap de l’affrontement avec l’Algérie. Tout récemment, il a instruit les services sous son autorité d’entraver la circulation des diplomates algériens et l’entrée des valises diplomatiques algériennes via les aéroports français.

Algérie – France : l’affaire des valises diplomatiques complique davantage la crise

Le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger a été encore convoqué samedi 26 juillet au ministère des Affaires étrangères “au sujet de la persistance des entraves rencontrées par l’Ambassade d’Algérie à Paris quant à l’acheminement et à la récupération des valises diplomatiques, en violation des obligations internationales du gouvernement français”.

Deux jours plus tôt, le jeudi 24 juillet, l’Algérie avait menacé de saisir l’ONU pour le même motif. Pour Michel Bisac, “on estime mal les conséquences de la crise”.

“Il y a des documents importants qui sont transportés dans les valises diplomatiques. Les documents officiels ne peuvent plus circuler à cause de la crise des valises diplomatiques. Il y a un grippage total de la machine administrative des deux côtés, avec des conséquences incalculables”, déplore-t-il. Résultat : les services consulaires français en Algérie ne fonctionnent pas aussi au rythme normal, avec des conséquences, entre autres, sur la délivrance des visas.

Algérie – France : « la relation est à l’arrêt »

“Près de la moitié des agents des consulats de France en Algérie vont être remplacés cet été. Par qui ? On ne sait pas”, s’interroge le président de la CCIAF. Le renouvellement du personnel consulaire se retrouve victime de la double crise des passeports et des valises diplomatiques. Les deux pays ont gelé l’accord sur l’exemption pour les détenteurs de passeports diplomatiques des visas et la crise dite des « valises diplomatiques » a aggravé la situation.

Au plan politique, Michel Bisac constate qu’aujourd’hui, “il n’y a pas de dialogue entre Alger et Paris”. “La relation entre l’Algérie et la France est à l’arrêt, avec une escalade inédite” et il faut “une intervention en haut lieu” pour débloquer la situation.

Interrogé sur l’impact économique et la situation des entreprises françaises en Algérie, Bisac répond qu’il n’y a “rien de nouveau”, indiquant seulement que les opérateurs français sont “dans l’attente de l’assimilation des nouvelles règles liées à l’importation décidées par l’Algérie”.

Lien permanent : https://tsadz.co/9h1dk

TSA +