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Algérie – France : Tebboune pointe trois lobbys hostiles

Algérie – France : Tebboune pointe trois lobbys hostiles

Les relations entre l’Algérie et la France sont-elles otages de lobbys hostiles ? Après une période de fausse accalmie qui a suivi l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat algérien en décembre 2019, ces relations ont replongé dans le froid glacial au printemps dernier.

En juillet 2020, le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué la question des lobbies qui font obstacle à une véritable réconciliation entre les deux pays dont les relations sont minées par le dossier de la mémoire notamment.

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Le chef de l’Etat algérien a parlé de « lobbies minoritaires mais très dangereux qui essaient de saper le travail » de son homologue français Emmanuel Macron.

Près d’une année après, le président Tebboune tient toujours à l’hypothèse des lobbies. Dans une interview à la chaîne Al-Jazeera diffusée ce mardi 8 juin, il est même plus explicite, en pointant l’existence de trois lobbies en France qui sont hostiles à l’Algérie.

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Trois lobbys hostiles à l’Algérie

« Il y a trois lobbys en France. Aucun ne s’entend avec l’autre, et chacun est influent. Il y a le lobby de ceux qui sont partis d’Algérie après l’indépendance. Leurs descendants entretiennent l’esprit de la haine des Algériens. Il y a un autre lobby qui est celui des Algériens qui ont choisi de soutenir la France (allusion aux harkis) et le dernier est celui de l’ancienne OAS (Organisation armée secrète) qui active toujours en France », a détaillé M. Tebboune.

Le chef de l’Etat expliquait ainsi les tensions récurrentes entre les deux pays en dépit de la « bonne relation » qu’il entretient avec son homologue français.

Ces tensions qui couvaient entre les deux pays ont culminé, jeudi 8 avril, avec l’annonce du report de la visite du premier ministre français Jean Castex à Alger qui devait co-présider avec son homologue algérien la réunion du CHIN, dimanche 11 avril.

L’annonce de ce report avait coïncidé avec les propos inattendus du ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub qui a déclaré que la France était l’« ennemi traditionnel éternel » de l’Algérie.

En réaction, le président français Emmanuel Macron a jugé « inadmissibles » les propos de Djaaboub, tout en restant positif, en affirmant qu’une volonté de réconciliation « est très largement partagée, notamment par le président (algérien Abdelmadjid) Tebboune. » « Il est vrai qu’il doit compter avec quelques résistances… », avait dit M. Macron dans un entretien au Figaro.

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