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Algérie – France : un projet de résolution pour dénoncer l’accord de 1968 devant le Parlement

Algérie – France : un projet de résolution pour dénoncer l’accord de 1968 devant le Parlement

La France va-t-elle franchir le pas de la dénonciation unilatérale de l’accord de 1968 qui régit l’immigration algérienne dans l’Hexagone ?

 La droite, qui réclame depuis plusieurs mois l’abrogation de ce texte qu’elle juge trop favorable aux migrants algériens, est passée à l’acte, avec un projet de résolution qui sera soumis au Parlement le 7 décembre prochain.

La résolution appelle à la « dénonciation, par les autorités françaises, de l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968. »

Le débat sur la suppression de cet accord a été lancé il y a une année par Xavier Driencourt qui a été ambassadeur de France en Algérie à deux reprises. Le parti Les Républicains (LR) a ensuite dénoncé le texte qui, selon eux, consacre « l’immigration du fait accompli ».

Accord de 1968 : un projet de résolution le 7 décembre devant le Parlement

Le 7 juin dernier, les députés du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale (chambre basse du Parlement), ont joint la parole à l’acte en adoptant un projet de résolution pour dénoncer cet accord.

Edouard Philippe, ancien premier ministre et candidat potentiel à la succession du président Emmanuel Macron en 2027, a appelé le 5 juin dernier lui aussi à la dénonciation de cet accord, même au risque de provoquer la rupture des relations diplomatiques avec l’Algérie.

Lundi, Edouard Philippe est revenu une nouvelle fois à la charge pour réclamer l’abrogation de cet accord. « On ne peut pas rester sous l’empire de cette convention signée en 1968, dans un autre contexte », a déclaré le maire du Havre sur Franceinfo.

Les appels à dénoncer l’accord de 1968 ne font pas l’unanimité en France. Début juin, François Bayrou (Modem, centre) a critiqué la « focalisation » de la question de l’immigration sur l’Algérie. « A mon avis, vous vous trompez », a-t-il dit à l’adresse de la droite et de l’extrême droite qui réclament, outre la dénonciation de l’accord de 1968, le rééquilibrage des relations entre la France et le Maghreb en faveur du Maroc et au détriment de l’Algérie.

Les appels lancés en France pour la dénonciation de l’accord de 1968 n’ont pas suscité de réactions officielles en Algérie. En décembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a dit que l’Algérie tenait à cet accord.

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