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Algérie : la mégaferme Baladna intrigue jusqu’au Colorado aux États-Unis

La ferme géante Baladna en Algérie, la plus grande au monde, suscite de l’intérêt aux États-Unis de la part des éleveurs et des producteurs de lait.

Algérie : la mégaferme Baladna intrigue jusqu’au Colorado aux États-Unis
La ferme géante Baladna en Algérie intrigue jusqu’au États-Unis / Par suvrajit-s / Unsplash
Ali Idir
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La mégaferme laitière Baladna en réalisation en Algérie, considérée comme la plus grande au monde, est d’une telle démesure qu’elle est évoquée comme une potentielle source d’inquiétude pour les grands bassins laitiers américains.

La question a en tout cas été posée par un journal américain aux responsables d’une méga ferme du Colorado aux États-Unis.   

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Le média Denver Gazette a demandé aux gérants d’Empire Dairy, une grande entreprise d’élevage et de production de lait à Wiggins, dans le Colorado, s’ils s’attendent à un effet sur l’activité après l’entrée en production de la future ferme algérienne. 

 

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Une ferme géante de 270.000 vaches dans le Sahara algérien

 

Ce projet intégré, fruit d’un partenariat avec le Qatari Baladna, est en réalisation dans la wilaya d’Adrar, sur une superficie de 117 000 hectares. La ferme devrait abriter 270.000 vaches laitières et produire notamment du lait en poudre et de la viande rouge.

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Le coût de l’investissement s’élève à 3,5 milliards de dollars. La réalisation de la première phase du projet intégré est confiée à l’entreprise allemande GEA. 

Le nombre de vaches de la ferme algérienne est équivalent au cheptel ovin de tout l’État américain du Colorado. 

L’entrée en production du projet Baladna pourrait avoir un impact sur les plus grands producteurs actuels de poudre de lait, l’Algérie étant jusque-là un gros importateur de cette matière. 

Interrogé par Denver Gazette, Norm Dinis, de la société Empire Dairy sise à Wiggins, a répondu qu’il était “peu probable que les producteurs laitiers de l’ouest des États-Unis ressentent l’impact de la baisse des exportations” une fois l’usine algérienne opérationnelle. 

Selon lui, il y a une abondance sur le marché de lait en poudre qui “n’est plus aussi populaire qu’il y a 30 ans”.  Aujourd’hui, la demande en lait entier, en lactosérum et en protéines laisse en réserve la poudre écrémée qui a tendance à être achetée par le gouvernement fédéral.

La laiterie de Wiggins produit environ 2,7 millions de kilos de lait, dont 70 à 80 % sont destinés à la production fromagère dans deux usines du Colorado.

 

La bonne voie

 

Le lait liquide est mis en bouteille et une partie est utilisée pour des produits comme le fromage blanc. Le surplus de lait est transformé en poudre, qui est transformée dans une usine de séchage et mise sur le marché.

Bien qu’il y ait une abondance, le lait en poudre pourrait être une bonne solution pour l’Algérie, si la demande de poudre est forte en raison des contraintes de réfrigération, ce qui rend le lait reconstitué plus avantageux, a expliqué le responsable de l’entreprise américaine.

De toute façon, l’Algérie a suivi la bonne voie puisque, écrit le journal américain, la première étape pour bâtir un pays en développement est de développer l’agriculture.

 “C’est sans doute plus facile dans un pays riche en pétrole, capable de financer une infrastructure de 3,5 milliards de dollars, mais l’agriculture reste la solution lorsque la sécurité est en jeu”, estime le média.

 

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