
On en sait un peu plus sur l’obligation faite aux entreprises algériennes qui importent des produits ou des équipements pour leurs besoins propres de déposer leur programme prévisionnel d’importation pour le second semestre 2025. Dans une correspondance aux directeurs de wilaya, le ministère des Transports a apporté certaines précisions et expliqué les motifs derrière cette décision.
En vertu d’une note émise le 2 juillet dernier par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, toutes les entreprises effectuant des opérations d’importation pour leurs besoins propres de fonctionnement ou d’équipement sont tenues de déposer leur programme prévisionnel d’importation pour la deuxième moitié de l’année 2025 et de le faire viser par le secteur concerné puis par les services du ministère du Commerce extérieur, avant le 31 juillet 2025. Ce délai a été prorogé au 10 août prochain, a annoncé le même ministère jeudi 24 juillet.
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Des dispositions supplémentaires quant aux modalités d’application de cette décision ont été arrêtées au cours d’une réunion de coordination tenue le 17 juin au siège du ministère du Commerce extérieur.
Programme prévisionnel d’importation : de nouvelles dispositions et des explications
Dans une note “urgente” du ministère des Transports au directeurs de wilaya du secteur, il a été expliqué que l’objectif derrière cette opération est le « renforcement » de la gouvernance économique et la « rationalisation » des importations, “en application des instructions des hautes autorités du pays visant à garantir plus de transparence dans le traitement des demandes d’importation, préserver les réserves de change et encourager la production nationale en limitant l’hémorragie des devises dans l’importation de marchandises disponibles localement ou non nécessaires”.
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Cette opération vise aussi, ajoute la même source, à prendre en charge les préoccupations des entreprises économiques, notamment celles qui ont des projets d’investissement en cours de réalisation et qui ont exprimé leur volonté d’importer du matériel ou des matières premières. Les demandes de ces entreprises seront visées par les secteurs ministériels concernés avec l’ajout de la mention “projet en cours de réalisation” et ce, après vérification du lancement effectif de la réalisation du projet.
Importations : un huissier de justice pour vérifier l’existence de l’entreprise
Le ministère des Transports indique que la réunion du 17 juillet a conclu à l’obligation de vérifier ”l’existence effective” de l’entreprise qui introduit la demande d’importation et de s’assurer du fait qu’elle se trouve réellement en état d’activité, avec la possibilité d’adjoindre un PV d’huissier de justice au dossier d’importation. Cette mesure vise à démasquer les sociétés qui importent des matières premières pour les revendre au noir.
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La note stipule en outre que les services (code 6 du registre du commerce) sont exclus des opérations d’importation, conformément à une correspondance du ministère du Commerce intérieur et de régulation du marché national du 16 juillet 2025. Seules les opérations d’importation des codes “production” et “revente en l’état” seront visées par les départements ministériels concernés, a précisé la même source.