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Algérie-Maroc : la polémique continue autour du maillot des Verts

Algérie-Maroc : la polémique continue autour du maillot des Verts

Dévoilé le 23 septembre par Adidas, le nouveau maillot de parade de l’équipe d’Algérie de football, qui continue de susciter la polémique au Maroc, est un succès commercial pour l’équipementier sportif.

Jamais un maillot des Verts ne s’est vendu aussi bien et aussi vite.

Adidas a dévoilé lundi 23 septembre les nouveaux maillots de l’équipe d’Algérie de football. Il s’agit des tenues que porteront les Verts lors de leurs séances d’entraînement, de leurs parades et des matchs officiels.

La marque aux trois bandes a alors publié une photo du nouveau maillot de parade des Fennecs d’Algérie pour la saison 2022-2023. Vendu au prix de 75 euros sur son site officiel, ce maillot s’est vendu comme des petits-pains. En 24 heures, les stocks d’Adidas de ce maillot se sont épuisés.

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Maroc – Algérie : la polémique renaît

Ce maillot, « inspiré par la culture et l’histoire », a toutefois suscité la polémique au Maroc qui a crié à l’ « appropriation culturelle ».

Le ministère de la Culture et de la jeunesse marocain a même adressé, par la voix de Me Mourad Elajouti, président du club des avocats du Maroc, une mise en demeure à Adidas.

« Il s’agit d’un énième cas d’appropriation culturelle, » a asséné l’avocat, qui a donné un délai de 15 jours à la marque aux trois bandes afin de retirer le maillot de son site ou de préciser que ses motifs sont inspirés de la tradition marocaine.

Adidas expliquait pourtant lors de son annonce que ce maillot était inspiré du zellige (mosaïque) du palais El Mechouar, à Tlemcen.

« C’est notre patrimoine et nous allons le revendiquer auprès de la cour suprême. On est contre tout vol de notre patrimoine, » se sont exclamés les internautes marocains.

De leur côté, les Algériens se sont contentés de répondre en précisant l’origine exacte de l’inspiration du nouveau maillot et, sur une échelle plus large, que la mosaïque appartenait à tous les pays du Maghreb, niant ainsi toute appropriation culturelle.

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Appropriation culturelle : des Marocains réagissent

Ce n’est pas la première fois que le Maroc revendique des parties du patrimoine commun à tout le Maghreb ou carrément algérien, allant de la gastronomie comme le couscous aux genres musicaux et les bijoux berbères d’Aït Yenni en Kabylie.

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L’art de la mosaïque est présent dans tout le Maghreb et ce, depuis plusieurs siècles. On le rencontre en Al Mansuriya en Tunisie jusqu’à Marrakech au Maroc en passant par Tlemcen. On les trouve également dans les palais Nasrides à Grenade et dans plusieurs villes d’Andalousie.

« Cette démarche est totalement stupide et ce ministre est une honte pour le Maroc, » condamne un enseignant-chercheur marocain dans une publication Facebook.

D’autres marocains ont pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer la polémique autour du maillot de parade de l’équipe d’Algérie. Cette fois, c’est sur le ton de l’ironie que leur répond le footballeur marocain Abdeslam Ouaddou.

« Nous devons immédiatement envoyer une mise en demeure au gouvernement américain pour appropriation culturelle amazigh…, » lance-t-il avant d’énumérer les ressemblances qu’il y a entre la Statue de la liberté et sa couronne et celles des femmes amazighs.

« En tant que Marocain, je l’achèterai en signe de fraternité, » a-t-il ajouté. Et de conclure : « Les causes de cet imbroglio à propos de ce maillot sont une énième preuve de notre proximité. Il y a beaucoup plus de choses qui nous lient que de choses qui nous divisent. »

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