
L’Algérie a pris de nouvelles mesures dans le domaine de l’importation de voitures et de la construction automobile. Ces décisions ont été prises par le président de la République Abdelmadjid Tebboune lors de la réunion du Conseil des ministres ce lundi 7 juillet.
Le chef de l’État a décidé que l’octroi d’agréments pour la fabrication et l’importation de véhicules relève désormais de la « compétence exclusive du Conseil des ministres ». Jusque-là, cette prérogative était du ressort d’une commission au niveau du ministère de l’Industrie.
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Durant la réunion du Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a insisté sur « l’impérieuse nécessité d’intégrer des entreprises algériennes sous-traitantes dans diverses spécialités de l’industrie automobile ». Il a ordonné d’ouvrir le secteur aux entreprises industrielles nationales dans les domaines de la voiture électrique et des pièces de rechange.
Importations et fabrication de voitures en Algérie : ce qui change
Le président Tebboune a affirmé que l’objectif stratégique de l’Algérie est de mettre en place les bases d’une « véritable industrie mécanique grâce aux projets de construction automobile en cours, avec pour objectif de contribuer au moins à 12 % du PIB ». Parmi ces projets figure celui de Fiat dont l’usine est entrée en production en décembre 2023. L’Algérie discute aussi avec de nombreux constructeurs, notamment Hyundai et Cherry, pour l’implantation d’usines de fabrication de voitures.
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Le président de la République a salué les porteurs de projets automobiles « crédibles » qui travaillent à la création d’une « véritable industrie automobile » en Algérie, afin de rompre avec le passé sombre des tricheurs qui opéraient dans ce secteur avant 2019, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Ces fraudeurs ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison dans le cadre des enquêtes contre la grande corruption qui ont été lancées après la chute du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019. Les unités d’assemblage qui ont poussé comme des champignons entre 2014 et 2018 ont été fermées et leurs actifs récupérés par l’État.
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