
Un haut responsable du groupe répond. Lors d’un Conseil des ministres tenu mardi, présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, il a été décidé, entre autres mesures, « l’importation immédiate et massive de divers types de pneus pour véhicules ». Cela devrait mettre fin à la crise dont souffre le secteur depuis plusieurs mois.
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Pendant ce temps, les pneus du groupe Iris, le seul opérateur qui produit les pneumatiques automobiles en Algérie, sont la cible de critiques de plusieurs clients, qui s’en plaignent notamment de la qualité du produit.
Critiques de la qualité des pneus Iris : l’APOCE plaide pour une approche technique
Sur les réseaux sociaux, de nombreux clients critiquent, en effet, la qualité et la solidité des pneus de la marque algérienne Iris, vidéos à l’appui. Des organisations algériennes de protection des consommateurs affirment aussi avoir reçu des plaintes de clients de la marque.
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« Je ne dis pas que les critiques ne sont pas fondées », indique le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, dans une déclaration à TSA, ce mercredi 27 août, qui refuse de parler de défaillance sans avoir mené des expertises techniques sur chaque cas.
À cet effet, il invite les consommateurs qui ont déjà rencontré des problèmes avec les produits de cette marque à solliciter son organisation « afin de pouvoir faire une étude sur un grand échantillon ».
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Car, selon lui, on ne peut pas dire, « sans aucun fondement technique », que la qualité des pneus Iris est médiocre, sachant que les pays vers lesquels ce groupe exporte ses produits « ne jouent pas avec la qualité, exigeant des contrôles rigoureux ».
« Nous n’avons pas pu vérifier cette défaillance technique ou de conception »
Bien que l’APOCE ait déjà reçu des plaintes, son président trouve « qu’il n’y a pas suffisamment de requêtes pour pouvoir trancher ». De plus, Mustapha Zebdi assure que les requêtes reçues par son association « ne vont pas dans le sens d’une défaillance généralisée du produit ».
Pour les requêtes reçues par l’association à propos des pneus Iris, notre interlocuteur assure qu’elles ont toutes été réglées à l’amiable, par une voie de communication directe avec la marque.
« En fonction des expertises qui se font, lorsqu’il y a une anomalie sur un produit, le consommateur reçoit un remboursement. Et c’est le cas même lorsque le pneu est endommagé par d’autres facteurs autres que sa qualité », explique-t-il.
Mustapha Zebdi assure qu’à ce jour, « nous n’avons pas pu vérifier cette défaillance technique ou de conception. Et si jamais ces défaillances sont prouvées techniquement, nous allons à ce moment-là intervenir auprès du constructeur ».
« Le pneu Iris est de loin le meilleur qui puisse exister sur le marché algérien »
Pour sa part, Djamel Guidoum, vice-président du groupe Iris, assure à TSA que la marque « est victime d’attaques qui ciblent l’activité pneumatique en général ». Il pointe du doigt « des importateurs » qui sont en train, selon lui, de « faire pression pour que le secteur s’ouvre à nouveau à l’importation ».
Selon lui, le groupe est en train de subir « des critiques énormes » pour des raisons dont il n’est pas responsable.
Pour ce qui est de la qualité et de la fiabilité des pneus Iris, il affirme que son groupe n’a reçu aucune plainte ni requête. De plus, il ajoute que la marque fabrique ses produits selon les normes bien définies. « Nous exportons nos pneus vers une trentaine de pays et nous n’avons jamais reçu de plaintes sur la qualité », dit-il.
Selon notre interlocuteur, l’Algérie ne dispose pas d’un cahier des charges qui définit les normes techniques d’un pneu. Ainsi, « le groupe Iris applique les normes européennes », souligne encore le vice-président du groupe Iris.
En réponse aux clients qui remettent en cause la qualité des pneus Iris, l’intervenant assure que la qualité des produits du groupe « est de loin la meilleure qui puisse exister sur le marché algérien, d’autant que les importateurs étaient tous orientés vers le marché chinois (lorsque l’importation était ouverte) ».
Enfin, Djamel Guidoum invite au dialogue tous ceux qui peuvent remettre en cause la qualité des produits de son groupe sur le plan technique.