Politique

Amara Benyounes en meeting à Chlef : premier vrai test sur le terrain pour les partisans de Bouteflika

Il est le premier membre du staff de campagne du président Bouteflika à se jeter dans l’arène dans un contexte défavorable pour le pouvoir.

Amara Benyounes, président du MPA et numéro deux de la direction de campagne du président sortant, animera ce mercredi 27 février son premier meeting électoral.

Pour ce premier contact avec la population depuis l’annonce de la candidature du président Bouteflika pour un cinquième mandat, Amara Benyounes a choisi Chlef. Il donne rendez-vous aux partisans de Bouteflika, à la Maison de la culture de la ville, à partir de 14h00.

La première sortie sur le terrain du directeur de communication de la campagne de Bouteflika intervient dans un contexte marqué par la multiplication des marches contre le 5e mandat à travers le pays.

Vendredi, des dizaines de milliers d’Algériens ont marché à travers au moins 44 wilayas pour dénoncer la candidature du président sortant. Hier, des dizaines de milliers d’étudiants ont manifesté à l’intérieur des universités et dans la rue pour les mêmes motifs. Vendredi prochain, l’Algérie devrait connaître d’importantes manifestations hostiles au cinquième mandat et au pouvoir en général.

Malgré ces manifestations, les partisans de Bouteflika maintiennent leur position initiale : le chef de l’Etat va se représenter et il va mener toutes les réformes qui seront décidées par la conférence nationale. Il déposera son dossier de candidature le 3 mars au Conseil constitutionnel. « Il le fera aux côtés des autres cavaliers. Le Conseil constitutionnel est souverain dans sa décision. Nous sommes convaincus que la majorité du peuple algérien sera au rendez-vous parce que nous marchons vers un autre avenir flamboyant pour l’Algérie. Vous serrez fiers de cet homme parce qu’il a montré la preuve toutes ces dernières années. Et, il terminera son travail les prochaines années par la construction de l’Algérie de la nouvelle génération», a affirmé hier mardi Abdelmalek Sellal, directeur de campagne de Bouteflika.

Mais si la candidature est maintenue et le programme tracé, il reste une inconnue de taille pour les partisans du président : l’accueil qui leur sera réservé lors des meetings. En privé, ils reconnaissent que cette campagne sera très difficile.

« C’est la première fois que nous avons une campagne présidentielle en deux étapes. La première est axée sur le rejet de la candidature du président. Nous pensons qu’elle prendra fin avec l’annonce officielle des candidatures par le Conseil constitutionnel. La seconde va commencer le 24 mars. Ce sera une campagne de programme contre programme. Nous allons faire valoir nos arguments », explique un membre de la direction de campagne.

En guise d’arguments, la campagne de Botueflika sera axée exclusivement sur la conférence nationale, avec la promesse d’appliquer toutes ses recommandations. « C’est notre seul programme. Nous ne pouvons pas faire de propositions et en même temps appeler à une conférence nationale. Ce ne serait pas logique. Nous disons que nous allons appliquer tout ce que décidera la conférence nationale », précise notre source.

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