Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, s’est interrogé ce samedi 3 février à Cherchell (Tipaza) sur le maintien de l’importation de la banane au moment où certains produits sont  interdits provoquant des hausses vertigineuses de leurs prix.

« Le marché de la pomme, interdite d’importation, a connu une hausse vertigineuse des prix et la question qui reste posée est pourquoi l’importation de la banane n’a pas été interdite », s’est-il demandé lors d’une allocution en marge d’une cérémonie en l’honneur des élus du MPA de Tipaza.

« Le problème en l’Algérie c’est la faiblesse de la production et de l’exportation qu’il faut développer et encourager et non l’interdiction de l’importation », a-t-il affirmé selon des propos repris par l’agence officielle.

Considérant que l’interdiction de l’importation, décidée par le gouvernement, est une « mesure d’exception dictée par la conjoncture économique », Amara Benyounes soutient que la « règle consiste en la libéralisation du commerce extérieur » et la « concurrence ».

Même si « son parti ne rejette pas en bloc » les mesures de l’Exécutif, il estime toutefois qu’elles risquent d’ « isoler l’Algérie dans la sphère commerciale mondiale et régionale ». « Ces mesures pourraient induire des problèmes avec l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), l’UE et la Zone de libre échange au Moyen-Orient », a-t-il dit. « On ne peut généraliser le travail par exception, c’est-à-dire les licences d’importation », a-t-il jugé.

Par ailleurs, au chapitre politique, il a fustigé la « surenchère patriotique de certains partis s’érigeant en donneurs de leçons en matière de nationalisme », dans une allusion probablement au FLN.