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Après Audin, un « geste fort » de Macron pour les harkis ?

Après avoir reconnu la responsabilité de l’État français dans la mort du militant anticolonialiste Maurice Audin, le président français Emmanuel Macron s’apprêterait à faire « un geste mémoriel très fort » à l’égard des harkis.

Le journal français l’Opinion, qui rapporte l’information ce jeudi 20 septembre, croit savoir que cela interviendrait en décembre prochain. Néanmoins, il ne fournit aucun détail sur la nature de ce geste, une déclaration solennelle ou une forte indemnisation.

La question des Harkis, ces Algériens qui avaient servi comme supplétifs dans l’armée française durant la guerre d’Algérie, constitue l’un des contentieux mémoriels les plus sensibles entre l’Algérie et la France. Elle a déjà été abordée par le président français lors de sa visite à Alger en décembre dernier. « Je pense qu’il est important que de part et d’autres ce travail mémoriel avance. J’attends aussi qu’il puisse y avoir des gestes du côté algérien. Il y a beaucoup de harkis, d’enfants de harkis qui voudraient pouvoir revenir ici », avait-il indiqué dans une interview à TSA, tout en reconnaissant la complexité du dossier : « Je ne dis pas que la solution est facile. Je sais qu’il y en a qui ont encore ce traumatisme, mais je dis qu’on doit pouvoir ensemble, étape par étape, régler chacun de ces problèmes et dénouer les choses. »

Ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, avaient reconnu « la responsabilité de la France dans le sort des harkis », mais Emmanuel Macron semble vouloir aller plus loin.

En juillet dernier, un rapport remis au ministère français des Armées préconisait une cinquantaine de recommandations, parmi lesquelles la création d’un « fonds de réparation et de solidarité » en faveur des harkis.

La semaine passée, M. Macron a, dans une déclaration qualifiée d’historique, reconnu qu’un système de torture avait été instauré par l’armée française durant la Guerre d’Algérie. Le même jour, il a rendu visite à la veuve du militant anticolonialiste Maurice Audin, mort justement sous la torture des parachutistes français. Dans la foulée, M. Macron a annoncé l’ouverture en partie des archives de la guerre, notamment celles liées aux disparus. Ces gestes avaient soulevé une vague des critiques dans les milieux nostalgiques de l’Algérie française, notamment l’extrême droite et la communauté des harkis.

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