Économie

Après l’échec de l’opération avec Total, Occidental cherche toujours à vendre ses actifs en Algérie

La compagnie américaine Occidental Petroleum est toujours à la recherche d’un acheteur pour les actifs d’Anadarko qu’elle détient en Algérie, rapportent plusieurs médias ce jeudi 7 mai.

« Si nous recevons une offre pour l’Algérie que nous ne pourrions refuser, nous aurons certainement besoin de coordonner cela avec Sonatrach et le ministère de l’Energie », a fait savoir la PDG d’Occidental, Vicki Hollub, citée par Energy Voice.

« L’Algérie est un atout majeur pour nous, mais si nous obtenons une offre que nous ne pouvons pas refuser, je suis sûre que le ministère serait également intéressé », a affirmé Mme Hollub, citée par le Houston Chronicle.

Occidental Petroleum avait effectué l’acquisition en mai 2019 de la compagnie américaine Anadarko pour un montant de 55 milliards de dollars, après un âpre duel l’opposant au géant Chevron. Pour formuler une telle offre, Occidental s’était allié avec la compagnie pétrolière française Total qui s’était engagée à racheter les actifs d’Anadarko en Afrique, dont l’Algérie, pour un montant de 8,8 milliards de dollars.

C’était cependant sans compter sur le gouvernement algérien, qui a annoncé en décembre dernier son intention de bloquer la transaction entre Occidental et Total, le ministre de l’Energie Mohamed Arkab arguant que la cession des actifs d’Anadarko à Total était incompatible avec la législation algérienne et menaçant que l’Algérie pourrait faire usage de son droit de préemption. Une procédure de droit de préemption prendrait cependant beaucoup de temps, avec éventuellement un recours à un arbitrage international.

Un temps dont ne dispose pas Occidental. Car à ce blocage algérien s’ajoute le contexte économique mondial avec l’effondrement des cours du pétrole, notamment l’industrie du schiste dont la compagnie dépend, ayant empêché Occidental d’être en mesure de vendre ses actifs assez rapidement pour lui permettre de rembourser les dettes contractées pour racheter Anadarko.

Le site spécialisé Energy Voice note pour sa part qu’Occidental n’est pas la seule compagnie internationale à avoir rencontré des difficultés en Algérie, rappelant que Energean Oil & Gas avait signé un accord pour acquérir les actifs d’Edison, entre autres en Algérie, en octobre 2019. La compagnie n’avait cependant pas réussi à obtenir l’accord de la Sonatrach et avait par conséquent exclu les actifs algériens de la transaction.

« L’échec de ces deux accords, à un moment où l’Algérie et la Sonatrach ont fait état de progrès dans les discussions avec des compagnies internationales sur de nouvelles explorations, est préoccupant », estime Energy Voice.

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