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Attaque chimique en Syrie : Bachar al-Assad accuse les États-Unis

Presque une semaine après la frappe punitive américaine contre le régime de Damas,  Bachar al-Assad est sorti de son mutisme. Dans un entretien accordé à l’AFP et repris par plusieurs médias, le président syrien a nié toute implication de ses troupes dans l’attaque chimique contre la localité de Khan Cheikhoun, qui a eu lieu début avril. « Il s’agit pour nous d’une fabrication à 100% », a-t-il accusé.

« Notre impression est que l’Occident, principalement les États-Unis, est complice des terroristes et qu’il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l’attaque » menée par les États-Unis contre une base de l’armée syrienne, située dans le centre du pays, a accusé Bachar al-Assad.

Dans le même temps, le président syrien a assuré que son régime ne détient aucune arme chimique, soulignant que le bombardement américain n’a pas affecté la force de frappe de son armée. « Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n’a pas été affectée par cette frappe », a-t-il affirmé.

Sur le plan politique, la situation demeure tendue entre les pays occidentaux, à leur tête les États-Unis et la Russie. Mercredi, Moscou, grand soutien du régime syrien, a opposé un autre véto, le huitième depuis le début de la guerre civile en Syrie, à l’adoption d’une résolution présentée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France pour faire avancer l’enquête sur l’attaque chimique.

De son côté, le président américain, Donald Trump, semble avoir mis définitivement un terme à sa position non interventionniste contre le régime syrien. Après avoir traité Bachar al-Assad « d’animal », le président américain a remis une couche, hier mercredi, en le qualifiant de boucher. « Des jeunes enfants qui meurent. Des bébés qui meurent. Des pères qui tiennent leurs enfants morts dans leurs bras. Des enfants morts. Il n’y a pas pire à voir et ça ne devrait pas être permis. C’est un boucher. C’est pourquoi nous devions faire quelque chose à cet égard », a déclaré le locataire de la Maison Blanche, cité par Libération.

Toutefois, le président américain donne l’impression de ne pas vouloir exacerber les tensions avec la Russie. Ce jeudi, Donald Trump s’est dit confiant que les choses « vont s’arranger » entre les deux pays. Toutefois, il a reconnu que les relations avec Moscou sont « au plus bas ».

« Ce serait merveilleux, comme on en discutait il y a un instant, si l’Otan et notre pays pouvaient s’entendre avec la Russie. À l’heure actuelle, nous ne nous entendons pas du tout avec la Russie. À propos de notre relation avec la Russie, il se peut que nous soyons tombés au plus bas niveau de tous les temps », a déploré le président Trump, selon les médias.

Pendant ce temps, l’armée américaine, qui dirige la coalition internationale contre Daech en Syrie et en Irak, a commis une nouvelle bavure en Syrie. En effet, le Pentagone a annoncé, ce jeudi 13, que 18 combattants des Forces syriennes démocratiques (FDS), alliées des États-Unis, ont péri dans une frappe aérienne menée par la coalition dans le nord-est de la Syrie, selon plusieurs médias.

D’après l’armée américaine, ce sont les FDS elles-mêmes qui ont induit en erreur la coalition. « La frappe a été requise » par les FDS, « qui avaient identifié la cible comme une position du groupe État islamique (Daech) », ont affirmé des militaires américains cités par le Monde.

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