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Au salon de l’agriculture de Paris, le stand de l’Algérie attire la foule

Au salon de l’agriculture de Paris, le stand de l’Algérie attire la foule

Quelques tranches de pain, des assiettes avec de l’huile d’olive, des visiteurs se pressent pour goûter l’huile d’olive venant d’Algérie.

A côté ce sont les dattes et les oranges qui attirent l’attention « on peut y goutter ? » demande une dame. Le stand de l’Algérie au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris rencontre une forte affluence.

Plusieurs producteurs algériens sont présents sur le SIA 2022 avec leurs productions de légumes primeurs, fruits, huile d’olive, caroube et huiles essentielles. Ouvert depuis le samedi 26 février, il fermera ses portes le dimanche 6 mars en fin de journée.

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L’entreprise Tahraoui spécialisée dans la production de légumes sous serre présente ses productions. Cette entreprise de la région de Biskra est l’un des pionniers dans l’utilisation de serres multichapelles.

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« Aujourd’hui, les plants sont greffés et plantés dans de la fibre de coco. Les engrais arrivent avec l’eau d’irrigation, le surplus est récupéré et analysé. Ce qui permet de moduler l’apport des doses d’engrais suivantes », explique M’hamed Tahraoui à TSA.

Sur le stand de CATM, Tahir Tahar, responsable technique, présente les réalisations du groupe : mise en valeur et partenariat avec des fermes pilotes pour la production de fruits.  Sur le mur, des écrans affichent ces réalisations : plantations d’arbres fruitiers alignés à perte de vue, bassins de stockage d’eau d’irrigation larges comme des terrains de football, station d’injection d’engrais.

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« Nous possédons deux machines ultra-modernes qui nous permettent de calibrer, laver et conditionner nos produits », confie-t-il. Les produits sont ramenés des sites de production par camions frigorifiques vers Tessala El Merdja (Alger) où viennent s’approvisionner les commerçants.

« Ils savent que les produits qui sont au milieu du cageot sont les mêmes que ceux disposés au-dessus « , poursuit-il. Signe que les produits algériens sont particulièrement appréciés, notre interlocuteur interrompt un instant l’entretien. Une visiteuse prend non pas, une orange, mais tente de remplir un sac. « S’il vous plaît, on ne prend qu’un fruit pour goûter », est-il obligé de rappeler.

La société algérienne Boublenza expose son produit phare, la poudre de caroube. Le packaging est soigné. Après les industriels, c’est le large public qui est visé avec un produit conditionné en sachets. Ceux-ci sont rangés dans un support en carton aux couleurs de l’entreprise pouvant être disposé à même les linéaires des supérettes.

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Benhabib, le responsable qualité, relate comment cette entreprise a redonné corps à un produit jusque-là abandonné. Aujourd’hui, partout en Algérie, la collecte de gousses de caroube progresse. L’engouement est tel, qu’il arrive que les gousses soient même récoltées avant maturité, ce qui n’est pas sans risque pour la qualité.

Le rayon des dattes ne passe pas inaperçu. Les visiteurs se pressent et font leurs emplettes. Tout a été prévu, même le terminal pour carte bleue. L’entreprise Hadda qui tient le stand est spécialisée dans la production et l’importation de Deglet Nour depuis Sartrouville.

 

 « La meilleure au monde »

 

Juste à côté, la foule se presse devant les deux stands exposant de l’huile d’olives. Les huileries Mohammedi sont représentées par le propriétaire en personne : Mohammedi Mohamed qui a fait le déplacement depuis Tizi-Ghenif (Tizi-Ouzou). « Je suis ingénieur agronome et je possède une dizaine d’hectares et une huilerie », explique-t-il.

Les bouteilles sont d’une belle couleur verte et pour que le consommateur ne puisse pas douter de leur origine le nom de la marque est marqué en lettres majuscules sur l’étiquette « Kabilia ».

 » A combien est la bouteille d’huile demande un visiteur? » Le prix annoncé de dix euros séduit et les bouteilles passent de main en main. Un visiteur en prend trois « pour moi et pour offrir », lance-t-il. « La meilleure au monde », lance une jeune fille.

Appuyé contre le stand, un gamin fait main basse sur les morceaux de pain qu’il trempe dans l’huile et avale avec plaisir ». L’exposant est obligé de faire un rappel à l’ordre : « Il faut en laisser pour tout le monde ».

Lors de l’ouverture, l’ambassadeur d’Algérie en France a fait le tour des exposants. Les stands sont l’occasion de contacts. Exposants et visiteurs professionnels échangent leur carte de visite ou se rencontrent dans des espaces loin de la foule. Un dîner regroupant les exposants a été prévu à Rungis en banlieue parisienne.

Autour du stand de l’Algérie se mêlent les mots en français, kabyle, arabe; le tout sur un fond de musique sénégalaise venant d’un stand voisin dans cette partie du parc des Expositions consacré à l’agriculture du monde. Au SIA, le renouveau de l’agriculture en Algérie ne sera pas passé inaperçu.

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