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Automobile : ces marques chinoises qui se bousculent en Algérie

Automobile : ces marques chinoises qui se bousculent en Algérie

Par scharfsinn86 / Adobe Stock
Des voitures.

Le secteur automobile en Algérie avance prudemment en apparence, mais sûrement dans le fond. Après plusieurs années de blocage, le pays veut remettre l’automobile sur les rails, sur la base d’une industrie solide et à long terme.

Après le lancement de la production de l’usine Fiat de Tafraoui, à Oran, en décembre 2023, l’année 2025 et les années à venir promettent une industrie automobile prometteuse, avec l’arrivée de plusieurs constructeurs, dont de nombreux chinois, dans le pays.

Voici ce que valent vraiment certaines marques automobiles chinoises, qui s’apprêtent à s’installer en Algérie.

L’arrivée de Chery en France « est à considérer avec sérieux »

Le PDG du constructeur automobile chinois Chery, Zhang Guiping, a récemment déclaré que son entreprise se prépare à lancer sa production de voiture en Algérie, rapporte le quotidien national El Watan mercredi 7 mai.

Soulignant que les équipements de fabrication automobile sont prêts pour être transférés en Algérie, en vue d’un lancement effectif de la production, l’intervenant explique que le lancement de l’usine Chery dépend désormais de l’obtention du feu vert des autorités algériennes.

Outre l’Algérie, Chery convoite aussi le marché français. Selon des informations rapportées vendredi 9 mai par le magazine Challenges, le constructeur chinois est en train de recruter activement une équipe pour ses opérations dans l’Hexagone.

Qualifiant le constructeur de « l’un des poids lourds » de l’industrie automobile chinoise, le magazine économique français affirme que l’arrivée de Chery en France est à considérer avec sérieux.

En matière de chiffres, Chery a produit pas moins de 2,6 millions de voitures en 2024, ce qui en fait le troisième constructeur chinois à l’échelle mondiale, derrière BYD (4,3 millions) et Geely (3,3 millions).

Jetour prévoit de lancer ses modèles dans plusieurs pays européens dès cette année

Le constructeur chinois, qui a signé en avril 2024 une coentreprise avec l’espagnol EV Motors, a déjà sorti ses premiers modèles de l’usine de Barcelone, en Espagne. Il s’agit de deux modèles SUV (Sport Utility Vehicule), l’un thermique et l’autre hybride.

Jetour, une marque lancée en 2018 par Chery, devrait aussi lancer son usine de fabrication de véhicules en Algérie, à Batna dans l’ancienne unité de montage Kia, la sortie de la première voiture de ses lignes de production étant prévue en décembre de l’année en cours.

Ce constructeur prévoit aussi de lancer ses modèles dans plusieurs pays européens, un marché très compétitif, dès cette année et vise également à s’étendre sur la majeure partie de l’Europe d’ici 2027, a annoncé fin avril dernier un dirigeant du constructeur au salon de l’automobile de Shanghai.

À noter que Jetour propose essentiellement une gamme de SUV et de véhicules tout-terrain, avec des moteurs hybrides rechargeables et des moteurs à combustion non hybrides, ainsi qu’un pick-up. La marque compte aussi lancer son premier véhicule entièrement électrique d’ici à la fin de 2026.

GWM a commencé son aventure en Europe depuis plus de trois ans

Le constructeur chinois Great Wall Motors (GWM) a annoncé en avril dernier le lancement du chantier de construction de son usine automobile, qui sera implanté dans la ville de Aïn Defla, à l’Ouest d’Alger. La sortie des premiers véhicules de cette usine est prévue pour l’année prochaine.

En Europe, tout comme d’autres constructeurs chinois, GWM a commencé son aventure depuis plus de trois ans, visant notamment le véhicule électrique et le haut de gamme en hybride rechargeable. Toutefois, le constructeur avait de la peine à décoller.

Great Wall a donc décidé de réviser sa stratégie pour l’Europe, a rapporté le média spécialisé Automobile Propre en décembre dernier. Il va désormais mettre l’accent sur des modèles hybrides abordables, issus de sa marque Haval.

Le constructeur chinois Baic prépare aussi le retour du montage de véhicules dans son usine située à Oued Chaaba, dans la wilaya de Batna, et ce, après une longue période d’arrêt de plus de quatre ans.

Le constructeur originaire de Pékin, considéré comme l’un des plus gros fabricants d’automobiles en Chine, a posé ses valises en France fin 2024, par l’intermédiaire de sa marque Beijing. Baic s’est également lancé en Espagne, au début de la même année, avec sa marque Arcfox.

Par le biais de sa filiale Arcfox, Baic prévoit d’importer entre 5.000 et 8.000 unités en Espagne d’ici 2025. En termes de chiffres, le constructeur chinois a produit pas moins de 1,7 million de voitures en 2023, ce qui en fait un des poids lourds du marché local.

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