
L’information a été donnée dans une réponse à une question écrite du député Beldjilali Ahmed, à propos de la relance de l’ancienne usine du géant automobile sud-coréen dans la wilaya de Tiaret.
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Le site de l’ex-usine Hyundai sera confié à « une entreprise publique en vue de sa relance »
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Dans sa réponse, Sifi Ghrieb a assuré que dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour instaurer une nouvelle dynamique économique, « le ministère de l’Industrie accorde une priorité absolue à l’exploitation des entreprises industrielles à l’arrêt ».
Il s’agit en particulier des entreprises confisquées aux oligarques, en vertu de décisions judiciaires définitives, et dont la propriété a été transférée aux institutions publiques, précise le premier responsable du secteur industriel.
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En ce qui concerne l’ex-usine d’assemblage automobile de la marque Hyundai de Tiaret, ses biens mobiliers et immobiliers qui ont été confisqués par des décisions judiciaires définitives « font actuellement l’objet d’un examen au niveau de la commission sectorielle compétente », ajoute le ministre de l’Industrie dans sa réponse.
Concrètement, cette démarche vise à transférer les biens mobiliers et immobiliers de l’usine Hyundai de Tiaret au profit d’une « entreprise publique qui se chargera de sa relance ». Le ministre n’a précisé pas dans sa réponse si cette usine sera relancée sous la même marque, à savoir Hyundai.
Hyundai bientôt de retour en Algérie
Pour rappel, l’usine de montage automobile Hyundai de Tiaret a été lancée en 2017, par le groupe privé algérien Tahkout. Mais cette unité n’a pas survécu à la grande opération anti-corruption lancée par les autorités algériennes après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019.
Après l’arrestation et la condamnation à de lourdes peines du propriétaire, Mahieddine Tahkout, le groupe éponyme a été démantelé et l’usine fermée.
En vertu des décisions de justice définitives prononcées à l’encontre des propriétaires des groupes incriminés, dont Tahkout, l’État algérien a lancé depuis 2024 le processus de récupération des entreprises confisquées. La plupart de ces entreprises ont été confiées à des institutions publiques pour leur relance.
Quant à Hyundai, la marque compte revenir sur le marché algérien par la grande porte. Le constructeur sud-coréen prévoit en effet d’ouvrir une usine d’assemblage automobile en Algérie d’ici 2027, en partenariat avec le groupe omanais Saud Bahwan, avec un investissement de 400 millions de dollars pour produire des véhicules SUV compacts et des voitures à hayon très populaires dans la région.
La nouvelle usine de Hyundai en Algérie sera implantée, non pas à Tiaret, mais sur l’ancien site de Sovac (Volkswagen) à Relizane dans l’ouest du pays.