Société

Baccalauréat : trois sessions spéciales en 16 ans

Les épreuves de la session spéciale du BAC, réservée aux candidats exclus pour cause de retard, commencent ce jeudi 13 juillet. Au total, 104.036 candidats , dont 10.082 scolarisés et 93.954 autres libres, sont concernés. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement donne une seconde chance aux candidats ayant raté le BAC pour cause d’absence. Il s’agit de la troisième session « spéciale » depuis 2001.

Une exception à une règle de discipline et de rigueur !

Les deux premières mesures ont été décidées suite à des cas pouvant être qualifiés de force majeure (événements du printemps noir ayant secoué la Kabylie en 2001 et le séisme ayant dévasté la wilaya de Boumerdes en mai 2003). Ce n’est pas le cas de la session spéciale de cette année, qui est une exception à la règle de discipline et de rigueur que tentait d’instaurer la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit.

Il a été, en effet, décidé d’exclure tout candidat arrivant en retard à la salle d’examen. Une mesure du reste  jugée « extrême » qui a fait des centaines de victimes, dont de brillants élèves arrivés en retard pour cause du manque de moyens de transports, notamment.

L’exclusion de candidats qui ont raté de peu l’entame des épreuves a suscité le courroux des parents et des syndicats autonomes du secteur, mais personne ne s’attendait à l’annonce d’une session « salvatrice ». L’on s’attendait, plutôt, à ce que cette rigueur devienne une constante dans un secteur connu pour son instabilité.

Un fait aussi remarquable : les parties qui ont dénoncé « l’excès de rigueur » à la session ordinaire, sont vite devenues « ennemis » de la session exceptionnelle. Les syndicats autonomes se sont élevés, essentiellement, contre «  la perte de crédibilité du bac algérien » et « la surcharge du travail » sur les enseignants appelés à surveiller et à corriger les milliers de copies de la deuxième session.

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