Le PDG de Cevital, Issad Rebrab qui s’est rendu ce dimanche 24 février dans la wilaya de Tizi Ouzou pour visiter ses deux projets : un complexe industriel à Souamaa et un centre de formation à réaliser pour la JSK. Il s’est offert un véritable bain de foule, avec des centaines de personnes venues à sa rencontre là où il est passé.

Aux interminables questions sur ses investissements, Rebrab a répondu : « Je suis prêt à vous créer beaucoup d’emplois mais il faut qu’on libère les initiatives. Il faut qu’ils nous laissent travailler pour créer des emplois ».

Avant de poursuivre : « Quand nous avons des ingénieurs et des licenciés qui ont bien travaillé durant tout leur cursus d’études et qui n’ont pas d’emploi c’est normal qu’ils soient désespérés et qu’ils cherchent des issues ailleurs, et malheureusement beaucoup d’entre eux n’atteignent pas l’autre rive de la Méditerranée. Il faut que cela s’arrête ». Des déclarations qui ont suscité des applaudissements de centaines de jeunes.

Mais Rebrab ne s’est pas arrêté là. « Notre pays est face à un problème politique et non pas un problème de développement économique », a t-il lancé à la foule. « On ne ramène pas des équipements pour être ensuite contraint de les renvoyer à l’étranger ou pour qu’ils soient bloqués dans les ports. Nous avons des technologies uniques au monde, et aujourd’hui le monde entier nous envie. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un pays en voie de développement a une technologie.  Malheureusement, les équipements qu’on a essayé d’introduire en Algérie pour les installer sont toujours bloqués au port d’Alger et au port sec de Boudouaou », a expliqué Issad Rebrab.

En conférence de presse, le patron de Cevital a rappelé les péripéties de son groupe au port de Bejaia puis au port de Skikda où, a t-il révélé, « 46 conteneurs d’équipements sont toujours bloqués ». « Au port de Skikda où le DG du port, qui n’était pas au courant des équipements qui se trouvaient dans des conteneurs qu’on a dédouanés et sortis du port, a été instruit pour les récupérer sous peine d’être mis en prison, et cela par le ministre des Transports », a encore révélé l’homme d’affaires.

Pourquoi Cevital ne dispose pas de nombreux projets d’investissements à Tizi Ouzou ? Issad Rebrab a répliqué : « Nous avons le devoir de développer cette région où il y a beaucoup de chômage mais l’État n’a pas mis à notre disposition les terrains adéquats qui permettent d’installer des projets durables et rentables ».

Concernant le centre de formation de la JSK qui est financé par Cevital, Issad Rebrab a expliqué qu’il « servira la JSK de façon prioritaire mais il servira également Bejaia et toutes les wilayas du pays ». « L’ambition est de ne plus importer les joueurs d’ailleurs mais de les former dans ce centre et d’en exporter ensuite à travers le monde », a-t-il expliqué.

Enfin, Rebrab a affirmé qu’il sera présent à la grande marche qui aura lieu le 5 mars prochain à Tizi Ouzou à l’appel de la coordination de soutien aux travailleurs de son groupe. Une marche pour dénoncer les blocages dont est victime le groupe.