Les personnes impliquées dans les batailles rangées, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années en Algérie, risquent jusqu’à la perpétuité, selon le projet d’ordonnance actuellement en préparation et qui a été débattu ce dimanche en Conseil des ministres.
Les personnes qui participent aux batailles rangées, encourent de cinq ans de réclusion à la perpétuité, en cas d’homicide en plus d’une amende qui peut atteindre deux millions de dinars, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Outre les peines de prison, le texte de loi propose l’interdiction, d’importer, de vendre, de posséder, de fabriquer et d’utiliser les armes blanches de type épée et poignard dans le but d’approvisionner les gangs des quartiers.
Il propose aussi d’exclure les personnes condamnées pour participation aux batailles rangées des dispositions relative à la grâce.
La décision de renforcer l’appareil répressif pour lutter contre les gangs des cités, a été prise par le président Abdelmadjid Tebboune, avait révélé le 11 août le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati.
« Un autre phénomène étranger à notre société, est celui des gangs ou des groupes de personnes qui se livrent à des batailles, en utilisant des armes blanches de toutes les sortes dont des épées. Ce n’est pas un secret pour personne que ce comportement a un impact sur la quiétude des citoyens et favorise le sentiment d’insécurité dans les quartiers et les cités, jour et nuit. Conscient de la dangerosité de ce phénomène, le président de la République a ordonné la mise en place d’un projet de loi pour le réprimer », avait expliqué M. Zeghmani, en ajoutant que le texte en question était en « phase finale d’élaboration ».
Le ministre de la Justice s’exprimait devant les journalistes lors de l’installation du nouveau président de la Cour de justice d’Alger.