L’Algérie multiplie les mesures pour sortir de la « liste grise » du Gafi. Elle prépare un rapport sur les avancées réalisées dans ce domaine pour le remettre avant fin juin à cet organisme mondial qui traque le blanchiment d’argent.
C’est ce qu’indiqué Brinis Mohamed, représentant de la Chambre nationale des notaires et aussi membre du Comité de coordination national à El Moudjahid.
Une déclaration qui survient la veille de l’annonce mercredi 11 juin de la Commission européenne d’ajouter l’Algérie à sa liste de pays « à haut risque » en matière de blanchiment d’argent.
La Commission européenne s’est en fait alignée sur le Gafi qui a inscrit l’Algérie sur sa liste grise en octobre 2024.
Blanchiment d’argent : notaires, agents immobiliers…, voici les professions à risque
L’objet de ce rapport est de permettre à l’Algérie de sortir de la liste grise du GAFI, dans les « meilleurs délais », selon Mohamed Brinis. Les entreprises, les actifs virtuels de la Banque d’Algérie et les organisations à but non lucratif sont ciblées par les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent, selon le même responsable. Il a cité aussi les agents immobiliers, les marchands de métaux précieux et les notaires dont la profession est classée à « haut risque » par le Gafi.
Les autorités chargées de la lutte contre le blanchiment d’argent « sont tenus de mettre en place les critères et règlements y afférents et de s’assurer de leur respect absolu par les établissements concernés », a-t-il dit.
Cet organisme a classé l’Algérie sur sa liste grise en octobre dernier. Depuis, les autorités ont pris de nombreuses mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent, en interdisant le paiement en espèces dans les transactions immobilières, l’achat de yacht et de véhicules neufs ainsi que le paiement des assurances obligatoires. Cette interdiction pourrait s’étendre à d’autres secteurs d’activité notamment l’achat et la vente de voitures d’occasion.