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Blocage des projets de Cevital : le comité de soutien sollicite l’intervention de Bouteflika

Blocage des projets de Cevital : le comité de soutien sollicite l’intervention de Bouteflika

La coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques a adressé, ce samedi 3 mars, une lettre ouverte au président de la République pour porter à sa connaissance le blocage par le port de Bejaia d’équipements destinés au projet de trituration de graines oléagineuses de Cevital.

La lettre qualifie ce blocage de « crime économique flagrant » et demande au président d’user de son autorité pour y mettre un terme.

« Depuis mars 2017, des équipements industriels neufs et de dernière technologie, destinés à un projet d’usine de trituration de graines oléagineuses du prestigieux groupe Cevital, sont systématiquement refoulés par le Président-directeur général de l’Entreprise portuaire de Bejaia », expliquent les auteurs de la lettre pour qui, ce blocage est un « dépassement de prérogative, voire un abus de pouvoir ».

Le motif invoqué par la direction du port pour justifier l’interdiction d’entrée des équipements de Cevital est « la saturation du port de Bejaia ». Un motif nul, pour les auteurs de la lettre car « le groupe Cevital dispose d’une assiette de terrain, située dans une zone industrielle, extérieure au périmètre portuaire et destinée à accueillir le projet ».

Le projet de réalisation d’une unité de trituration de graines oléagineuses porté par Cevital est le premier de son genre en Algérie et permettrait selon la coordination de soutien à Cevital d’assurer les besoins de l’Algérie en matière d’huiles végétales brutes et de tourteaux de soja qui sont « entièrement importés aujourd’hui pour un coût de 1,5 milliard de dollars par an ».

Dans leur lettre, les comités de soutien à Cevital et aux investissements économiques rappellent que le projet pourrait créer 1000 emplois directs et, par « un effet d’entraînement », pourrait susciter, à terme 100.000 emplois indirects, tout en provoquant un « regain d’intérêt chez nos agriculteurs pour l’exploitation des terres laissées en jachère ».

« Ce sabotage absurde et aberrant impacte négativement la région en la privant de dizaines de milliers d’emploi et d’une source d’imposition non négligeable. Cela nourrit les frustrations, alimente le sentiment d’exclusion et élargit les fractures. La discrimination par la redistribution sélective de la richesse nationale est un renoncement à l’État de droit, à l’État tout court », dénoncent les comités de soutien aux travailleurs de Cevital.

Bouteflika est vu par les auteurs de la lettre comme le dernier recours après qu’ils aient sollicité en vain tous les échelons de la hiérarchie. « Wali, ministres et premiers ministres se sont tous réfugiés dans un silence lourd et mystérieux », est-il expliqué dans la lettre.

« Votre intervention n’est pas seulement souhaitée. Elle est attendue. Car il s’agit de réengager le pays dans la voie de la reconstruction. C’est la seule alternative à l’effondrement », conclut la lettre signée par Mourad Bouzidi, porte-parole de la coordination.

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