Un marché public à Bouira a été attribué à une entreprise qui a fait une offre nettement supérieure à celle de ses concurrents. Le wali a piqué une colère.

Les marchés publics en Algérie sont régis par un texte de loi qui préserve les intérêts de la collectivité.

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Quand le montant du marché dépasse un certain seuil, l’administration est tenue de passer par un appel d’offres. Le marché est octroyé au moins disant, tout en prenant en compte la qualité de l’offre technique.

Le wali veut des explications

Dans la commune de Bouira, un projet d’éclairage public a été octroyé à une entreprise privée pour un montant de 17 milliards de centimes (170 millions de dinars).

Une entreprise, publique de surcroît, a fait une offre de 12 milliards de centimes (120 millions de dinars) mais n’a pas été retenue. C’est le wali de Bouira, Abdelkrim Lamouri, qui l’a révélé lors d’une sortie sur le terrain.

« Je veux bien savoir comment est fait ce cahier des charges », dit-il aux responsables locaux, lors d’une visite d’inspection, et devant les caméras.

« Ce cahier des charges doit être revu », ajoute-t-il, ordonnant par ailleurs, à ce que l’éclairage ne se limite pas aux endroits par où « passent les responsables ».

Pour le wali de Bouira, la différence est énorme entre les deux offres. « Ce n’est pas 500 millions ou 1 milliard, mais 5 milliards. Je veux qu’on m’explique », tonne-t-il, avant de signifier son refus de signer la convention.

D’autant plus que c’est la première fois que la commune de Bouira fasse un projet d’éclairage pour une telle somme.

L’entreprise publique la moins disante c’est Divindus. Elle a même travaillé sur le chantier de la grande mosquée d’Alger, mais n’a aucun plan de charge au niveau de la wilaya de Bouira, a relevé le wali qui assure que l’entreprise a un produit de grande qualité.