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Bras de fer Zetchi – Khaldi : pourquoi l’Algérie risque gros

Bras de fer Zetchi – Khaldi : pourquoi l’Algérie risque gros

La Fédération algérienne de football (FAF) est prévenue : ses nouveaux statuts ainsi que le nouveau code électoral (de la FAF) doivent être préalablement adoptés, avant la tenue des élections d’un nouveau président, prévues au courant du 1er semestre 2021.

Dans le cas contraire, la Fédération internationale de football (FIFA) menace de prendre des sanctions contre la FAF pouvant aller jusqu’à la suspension.

Le journaliste sportif Maâmar Djebbour a dévoilé sur le plateau de la chaine Al Hayat TV le contenu de la lettre de Véron Mosengo-Omba, directeur de la division Associations membres de la FIFA qu’il a adressée au SG de la FAF.

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« Dans l’hypothèse où les textes révisés en collaboration avec la FIFA ne seraient pas adoptés avant les prochaines élections de la FAF cette année, nous serions contraints de présenter la situation de la Fédération algérienne de football aux organes compétents de la FIFA pour une prise de décision », a écrit Mosengo-Omba désigné depuis la mi-mars nouveau SG de la Confédération africaine de football (CAF).

Il a déploré que la FAF n’ait répondu aux courriers (en date du 15 juin et du 16 octobre 2020) de la FIFA lui requérant de donner suite au processus de révision du cadre statutaire et réglementaire de la Fédération algérienne de football, « dans le but d’assurer une harmonisation avec les principes et exigences de la FIFA ».

La FIFA menace la FAF de suspension

« Comme expliqué lors de la mission FIFA déployée à Alger, en novembre 2019, bien que la pandémie de la Covid-19 et les mesures sanitaires nationales prises dans ce contexte, aient pu retarder la finalisation de ce processus, nous sommes dans le regret de constater que les nouveaux statuts ainsi que le nouveau code électoral de la FAF n’ont à ce jour pas été adoptés par l’Assemblée générale (AG) (de la FAF) », a déploré le représentant de la FIFA, ceci compromettant fortement les élections de la FAF, prévues en principe pour le 1er semestre 2021.

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« Nous vous rappelons cependant que la FAF ne saurait organiser ces élections sans avoir au préalable adopté ses nouveaux textes et convoquer l’AG élective sur les fondements desdits textes révisés », a ajouté le représentant de la FIFA, qui prévient la FAF sur le risque de se mettre en porte-à-faux avec les règlements de l’instance mondiale de football.

« Nous mettons un point d’honneur à la réalisation des états précités dans le respect des articles et des statuts de la FIFA, selon lesquels les Associations membres de la FIFA sont statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence tierce », rappelle le représentant de la FIFA qui ajoute que tout manquement à ces obligations « peut entraîner des sanctions prévues dans les statuts de la FIFA pouvant aller jusqu’à la suspension de la fédération concernée et ce même si l’influence d’un tierce n’est pas imputable à l’association membre ».

Querelles intestines et divisions

Le 9 février, le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui semble ignorer les règlements de la FIFA, s’est immiscé directement dans la préparation des élections de la FAF. Les modifications des codes électoraux et des statuts des fédérations sportives nationales ne pourront avoir lieu immédiatement qu’après les assemblées générales électives (AGE) pour le nouveau mandat olympique (2021-2024), a tranché le ministère dans un communiqué.

Une semaine auparavant, le président de la FAF Kheireddine Zetchi avait rappelé que la modification des statuts était une obligation de la FIFA. Depuis, le bras de fer entre la FAF et le MJS, ou plus précisément entre Zetchi et le ministre Sid Ali Khaldi, s’est durci.

La première conséquence de ces querelles intestines qui minent le football algérien est qu’au congrès de la CAF qui s’est tenu le 12 mars au Maroc, l’Algérie est revenue les mains vides.

En plus, une résolution concoctée par le Maroc pour barrer la route à une éventuelle demande d’adhésion du Sahara occidental à l’instance africaine est passée comme une lettre à la poste.

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