Merzouk A
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Au Canada, la viande servie dans les écoles desservies par le Réseau des cafétérias communautaires du Nouveau-Brunswick est désormais halal depuis la rentrée scolaire 2025-2026. Une décision inédite qui suscite déjà polémique, entre partisans et détracteurs.
Le District scolaire francophone Sud (DSFS) a indiqué que cet accommodement religieux a été accordé pour assurer un « environnement inclusif ». Mais l’initiative ne passe pas auprès d’une importante partie de parents d’élèves non musulmans.
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Une initiative visant à offrir « un environnement inclusif »
Dans une réponse écrite adressée au média Radio-Canada, la directrice générale du DSFS, Monique Boudreau, a expliqué que cette décision a été prise en raison des obligations juridiques du district d’offrir un environnement inclusif.
L’initiative vise, selon elle, à offrir aux élèves des options alimentaires variées, saines et adaptées aux besoins spécifiques de toute la communauté scolaire, « y compris les élèves nécessitant des accommodements en raison de leur croyance religieuse ».
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Pour elle, la viande halal reste consommable pour tous, soulignant que cela n’impose en rien une pratique religieuse sur les élèves qui ne sont pas de confession musulmane.
Au-delà des considérations communautaires, la décision se révèle être aussi économique. Selon le gérant du Réseau des cafétérias communautaires du Nouveau-Brunswick, la viande halal coûte beaucoup moins cher.
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Toutefois, la décision ne passe visiblement pas. De nombreux parents d’élèves dénoncent la décision, estimant qu’elle a été prise sans leur consultation. Certains sont allés jusqu’à solliciter le DSFS et le Réseau des cafétérias communautaires pour se plaindre de cette situation.
Viande halal dans les écoles au Canada : la polémique enfle
« J’ai une confession qui m’est personnelle, mais ce n’est pas que pour ça que je refuse de manger halal. Maintenant, je n’ai plus le choix », indique ce lundi 15 septembre une mère au micro de la radio QUB.
Selon elle, la nouvelle politique de la viande halal a été forcée aux élèves et aux parents sans consultation ni explications. « Je ne suis pas d’accord qu’on me mette sur le fait accompli, puis finalement qu’on ne me laisse pas le choix », dit-elle encore.
Une autre mère citée par le journal Canadien Nouvelle ajoute : « je suis complètement correcte avec le fait qu’il y ait des options pour contenter tout le monde, mais moi, je n’ai pas de religion, donc il est hors de question que j’impose ça à mes enfants ».
Une autre, se disant « athée », évoque d’autres raisons, soulignant que « l’abattage rituel musulman implique de trancher la gorge de l’animal sans engourdissement préalable ».
D’autre part, un parent d’élève de confession musulmane, Mohammed Amine Abdelmoumni, estime que ce changement est très rassurant. « Avec le stress de chaque jour, le travail, on ne sait pas toujours quoi leur donner le lendemain. Avec les options halal disponibles à l’école, c’est très facile ».
